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Politique

L'ombre de Nicolas Sarkozy s'éloigne de l'UMP

Les Coulisses de la politique avec Véronique Jacquier, sur RMC du lundi au vendredi à 7h20

Les Coulisses de la politique avec Véronique Jacquier, sur RMC du lundi au vendredi à 7h20 - -

Nous sommes à trois jours de l'élection à la présidence de l'UMP, et revoilà Nicolas Sarkozy. Il s'affiche en Russie au côté de Vladimir Poutine, mais est-il toujours au centre du jeu pour l'élection ?

Malgré les apparences, non. Il y a trois jours, j’aurais dit oui, au vu d'un sondage IFOP où 67% des sympathisants UMP souhaitaient sa candidature pour l'élection présidentielle de 2017. Mais voilà, Nicolas Sarkozy est à Moscou pour une visite privée à Vladimir Poutine. Il arbore une barbe de trois jours et parle à la presse : « J’ai bien voulu rappeler les moments amicaux et plus difficiles que nous avons vécus. A chaque fois nous avons pu les surmonter, parce qu’il y avait de la confiance et de l’amitié. Et quand on se retourne, on s’aperçoit que ça a été utile ».
Ca ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça signifie deux choses : « Je reste au-dessus de la mêlée pendant l'élection à la présidence de l'UMP, et je continue à voyager pour faire des conférences et gagner de l'argenté. Chemin de plus en plus privilégié, même par ses proches : deux de ses conseillers m'ont dit cette semaine « si vous voyez l'ancien président multiplier les conférences et les visites à l'étranger, c'est qu'il aura décidé d'arrêter la politique pour très bien gagner sa vie ». On comprend bien que son retour en politique tient du fantasme entretenu par François Fillon et Jean François Copé.

Mais quel est leur intérêt ?

Les militants UMP regrettent encore Nicolas Sarkozy. Aucun des deux prétendants à la tête du parti ne prendra le risque de dire « Sarkozy c'est fini ». Mais attention, ce n'est pas le même son de cloche dans les états-majors, il y a deux camps en ce moment à l'UMP. Ceux qui ont choisi François Fillon et qui n'envisagent absolument pas un retour de l'ancien président, on y retrouve tous les bébés chiraquiens Valérie Pécresse, François Baroin, Laurent Wauquiez, et des dinosaures RPR comme François Poncelet. Et puis il y a ceux qui sont avec Jean François Copé qui, la main sur le cœur, disent qu'ils attendent le retour de Nicolas Sarkozy comme le messie. Mais en douce, ils font des prières pour qu'il ne revienne jamais.

Ce sont donc tous des faux-culs. Belle ambiance à droite…

Evidemment. Que dit François Fillon en coulisse ? C'est une info RMC : une fois élu président de l'UMP, il ne remettra pas son mandat en jeu, comme c'était prévu, en 2015. Il compte clairement s'installer à la présidence du parti pour concourir aux primaires en 2016. Vous imaginez bien qu'il n'attend pas Nicolas Sarkozy. Jean François Copé, c'est différent. Il ne tient pas à avoir l'ancien président dans les pattes mais il ne veut pas insulter l'avenir. Dimanche soir, celui qui sera élu, sera le candidat pour 2017 et Nicolas Sarkozy continuera à faire des conférences. Ainsi va la vie.

Pour écouter les Coulisses de la Politique de Véronique Jacquier du jeudi 15 novembre cliquez-ici

Véronique Jacquier