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Juppé: "Sarkozy n'est pas mon adversaire"

Alain Juppé à Bordeaux le 19 mars 2014.

Alain Juppé à Bordeaux le 19 mars 2014. - Nicolas Tucat - AFP

Sur France 2 jeudi soir, le maire UMP de Bordeaux a défendu sa candidature à la primaire UMP prévue en 2016 pour la présidentielle. Tout en voulant se démarquer de Nicolas Sarkozy.

Alain Juppé passait son grand oral médiatique jeudi soir. Invité de Des paroles et des actes, le maire de Bordeaux a défendu son projet pour la primaire UMP de 2016, en vue de la présidentielle de 2017.

"Je fais appel à la réflexion plutôt qu'à la fébrilité", a lancé Alain Juppé, qui avait déjà souligné sa "méthode: apaiser, rassembler, réformer".

"Je ne vais pas faire un concours de beauté"

Alors qu'on répondait que son propos sur la fébrilité visait l'ancien président, son ancien ministre des Affaires étrangères a aussitôt répondu : "Dès que je dis quelque chose ça sera considéré comme une pierre dans le jardin de Sarkozy. Sarkozy n'est pas mon adversaire. Je ne me bats pas contre Sarkozy".

"Je ne vais pas faire un concours de beauté, je vais exprimer des idées, et puis les Français jugeront" notamment entre son projet et celui de Nicolas Sarkozy, a-t-il plaidé.

"Je ne suis pas là pour faire la castagne avec les autres" à l'UMP, a-t-il encore assuré, ciblant comme adversaires l'"expérience socialiste néfaste pour le pays" et les "idées du FN pernicieuses." Il a d'ailleurs été jusqu'à dire qu'"on est profondément injuste quand on parle d'échec" du quinquennat du prédécesseur de François Hollande.

La présidentielle? Il en "a rêvé"

Auparavant, Alain Juppé a assuré qu'il "a rêvé" de la présidentielle. Longtemps dépeint comme hésitant quant à sa candidature à la candidature, le maire de Bordeaux a dit en avoir "envie depuis longtemps. Je m'y étais préparé, je n'ai pas pu y concourir en 2007 pour des raisons qu'on évoquera peut-être", en référence à sa condamnation judiciaire assortie d'inéligibilité en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris.

"Je n'ai pas été exemplaire dans ma vie, j'ai subi une condamnation pénale", a-t-il par la suite reconnu. Attaqué sur son âge dans un reportage, il a défendu ses 69 ans : "L'âge présente des inconvénients, il a aussi quelques avantages, l'expérience, la sagesse, moins de fébrilité, ce qui n'exclut pas l'audace".

A. K. avec AFP