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Jean-François Copé prendra les clefs de l'UMP mercredi

Jean-François Copé prendra officiellement ses fonctions à la tête de l'UMP, à la place de Xavier Bertrand, mercredi prochain, selon le porte-parole du parti présidentiel, Dominique Paillé. /Photo prise le 26 octobre 2010/REUTERS/Charles Platiau

Jean-François Copé prendra officiellement ses fonctions à la tête de l'UMP, à la place de Xavier Bertrand, mercredi prochain, selon le porte-parole du parti présidentiel, Dominique Paillé. /Photo prise le 26 octobre 2010/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - Jean-François Copé prendra officiellement ses fonctions à la tête de l'UMP, à la place de Xavier Bertrand, mercredi prochain, a...

PARIS (Reuters) - Jean-François Copé prendra officiellement ses fonctions à la tête de l'UMP, à la place de Xavier Bertrand, mercredi prochain, a annoncé lundi le porte-parole du parti présidentiel, Dominique Paillé.

Le bureau politique de l'UMP se réunira mercredi en présence du Premier ministre François Fillon, reconduit dimanche dans ses fonctions, pour élire le nouveau secrétaire général - ainsi que ses adjoints - a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

"Fort probablement il s'agira de Jean-François Copé", qui composera son équipe dans les jours qui suivront, a ajouté Dominique Paillé, selon qui un conseil national de l'UMP élira en décembre les vice-présidents du parti.

Le député Christian Jacob, proche de Jean-François Copé, est pour sa part candidat au poste de président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, que laissera vacant l'élu de Meaux.

Jean-François Copé, dont les relations avec Nicolas Sarkozy ont parfois été tendues, a fait cet été une "offre de services" au chef de l'Etat et proposé de prendre la tête du parti.

Après avoir tenté en vain de convaincre Jean-François Copé de prendre le ministère de l'Intérieur, le président de la République a "topé" avec le patron des députés UMP ce week-end, selon des proches du député-maire de Meaux.

Xavier Bertrand a été nommé dimanche ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé et sa démission du secrétariat général de l'UMP sera officialisée lors du même bureau politique.

Jean-François Copé et Xavier Bertrand ne cachent pas leur inimitié. Le premier et ses amis ont critiqué publiquement le fonctionnement de l'UMP sous la direction du second.

Dominique Paillé, qui vient du Parti radical, formation associée à l'UMP, a pris lundi la défense de Xavier Bertrand et estimé que sa nomination à la tête d'un "grand pôle social" était une "marque de confiance" de la part de Nicolas Sarkozy.

LEFÈBVRE EXFILTRÉ

"J'ai lu ici et là que son passage dans cette maison n'avait pas été une réussite", a-t-il dit. "Je sais que beaucoup aiment les polémiques, l'ironie et les attaques personnelles. Eh bien la meilleure manière de démentir cette analyse c'est ce qu'ont fait le président de la République et le Premier ministre en lui confiant un énorme ministère."

"Jean-François Copé est pétri de talents", a-t-il cependant ajouté. "S'il arrive dans cette maison c'est qu'il a la confiance du président de la République."

Depuis l'arrivée de Xavier Bertrand à la tête de l'UMP, Dominique Paillé officiait en duo avec Frédéric Lefebvre, chien de garde de Nicolas Sarkozy, en tant que porte-parole du parti.

Frédéric Lefebvre a été exfiltré de l'équipe dirigeante de l'UMP avant l'arrivée de Jean-François Copé : le chef de l'Etat l'a nommé dimanche secrétaire d'Etat à l'Industrie.

Dominique Paillé a pour sa part déclaré n'avoir "rien négocié" et n'avoir pas encore parlé de son avenir avec Jean-François Copé.

"Je l'apprécie. Je sais que l'inverse n'est pas tout à fait vrai", a-t-il confié en marge de son point de presse. "Si par hasard on me remerciait dans le mauvais sens du terme, je ne resterais pas non plus inerte et atone."

"Les dirigeants de cette maison aujourd'hui ont conscience que la réussite de l'action gouvernementale, la réussite du président de la République passe par le rassemblement de toutes les sensibilités de la famille", a-t-il ajouté. "Ceux qui l'oublieraient auraient tort."

Emmanuel Jarry, édité par Patrick Vignal