"Je ne suis l'otage de personne", estime Nicolas Sarkozy

Dans une interview publiée par des quotidiens de l'Est de la France, dont l'Est Républicain et l'Alsace, Nicolas Sarkozy estime n'être l'otage ni de la présidente du Front national, Marine Le Pen, ni du président du MoDem, François Bayrou, dont les électe - -
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy estime n'être l'otage ni de la présidente du Front national, Marine Le Pen, ni du président du MoDem, François Bayrou, dont les électeurs constituent sa principale réserve de voix pour le second tour de l'élection présidentielle.
Dans une interview publiée mercredi par des quotidiens de l'Est de la France, dont l'Est Républicain et l'Alsace, le chef de l'Etat estime que concilier François Bayrou et Marine Le Pen est "moins délicat" que de "se retrouver coincé" entre Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly, ex-candidats du Front de gauche et d'Europe Ecologie-Les Verts.
"La cohérence est-elle plus difficile pour moi ou pour M. Hollande? Moi, je ne suis l'otage de personne. M. Hollande est l'otage de ses alliés", ajoute-t-il.
Nicolas Sarkozy dit refuser de culpabiliser les quelque six millions d'électeurs qui ont voté dimanche pour Marine Le Pen.
"Je ne les juge pas. Je ne vis pas leurs souffrances", dit-il. "J'ai vu que M. Hollande les accusait d'avoir fait un mauvais choix (...) S'il vivait dans les mêmes quartiers, s'il avait peur comme eux de perdre son emploi, peut-être son jugement serait-il moins abrupt."
"Je n'accepte pas qu'on dise qu'ils sont racistes, xénophobes, pas plus que populistes. Ils disent simplement que la France est leur territoire, qu'ils n'y veulent pas la burqa, des horaires différenciés dans les piscines pour les hommes et les femmes, des médecins différents dans les hôpitaux", ajoute-t-il. "Je leur dis: je vous ai entendus, ce n'est pas moi qui vais donner le droit de vote aux étrangers."
Emmanuel Jarry, édité par Tangi Salaün