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Ingrid Betancourt dans les GG sur RMC : «Nicolas Sarkozy manque à la France»

« Aujourd’hui je pourrais embrasser mon ravisseur », dit Ingrid Betancourt sur RMC.

« Aujourd’hui je pourrais embrasser mon ravisseur », dit Ingrid Betancourt sur RMC. - -

L'ancienne otage des Farc, Ingrid Betancourt, était l'invitée exceptionnelle des Grandes Gueules ce jeudi sur RMC, à l'occasion du cinquième anniversaire de sa libération. Elle a tenu à rendre hommage à Nicolas Sarkozy, sans qui « elle ne serait pas là ».

Ingrid Betancourt était l’invitée exceptionnelle des Grandes Gueules ce jeudi sur RMC, à l’occasion du cinquième anniversaire de sa libération. Cinq ans après, elle n’a pas oublié le rôle de Nicolas Sarkozy dans sa libération après toutes ces années dans la jungle aux mains des Forces armées révolutionnaires colombienne (FARC). « Sarkozy ? Je l’appelle souvent, raconte-t-elle. Je l’aime beaucoup. C’est quelqu’un d’important dans ma vie. Sans Nicolas je ne serais pas là ». « Lors des élections présidentielles en 2007 (alors qu’elle était l’otage des Farc, NDLR), mes enfants sont allez voir les candidats. Le seul qui les a reçus seuls, sans les conseillers, et qui s’est tout de suite engagé, c’est lui », confie Ingrid Betancourt. Puisqu’elle l’a souvent au téléphone, sait-elle s’il veut revenir en politique ? « Il ne dit pas qu’il va revenir en politique mais j’espère bien qu’il le fera », répond-elle. « Nicolas Sarkozy manque à la France. Il a une qualité, c’est l’audace. Il faut un leader à la France, quelqu’un qui sache aller contre le courant », pense l'ex-otage.

« Aujourd’hui je pourrais embrasser mon ravisseur »

Cinq ans après sa libération Ingrid Betancourt vit en Angleterre, où elle a repris des études de théologie à Oxford. Elle est apaisée et se dit même prête à pardonner à ses ravisseurs, qui ont pourtant été « horribles » avec elle. « L’un d’eux a été particulièrement horrible avec moi, dit-elle sans vouloir donner de détails. Il a été arrêté au moment de ma libération, cela fait donc cinq ans qu’il est en prison. C'est quelqu’un qui a souffert autant que moi et qui, au fond de sa cellule, a du faire dans sa tête l'analyse de son attitude avec nous. Donc aujourd'hui je me dis que je pourrais m'approcher de lui et l'embrasser ».

Philippe Gril avec les GG