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Hollande déterminé à proposer une loi sur le génocide arménien

Malgré les déclarations de Laurent Fabius la semaine dernière, François Hollande n'a pas changé d'avis sur la loi sur le génocide arménien, indique l'Elysée.

Malgré les déclarations de Laurent Fabius la semaine dernière, François Hollande n'a pas changé d'avis sur la loi sur le génocide arménien, indique l'Elysée. - -

François Hollande proposera bien une loi pour réprimer la négation du génocide arménien : cet engagement de campagne "sera tenu", ont confirmé lundi les services de la présidence, dissipant les doutes créés par les déclarations de Laurent Fabius la semaine dernière.

L'engagement de campagne de François Hollande de proposer une loi pour réprimer la négation du génocide arménien "sera tenu", ont confirmé lundi les services de la présidence, dissipant les doutes créés par les déclarations de Laurent Fabius la semaine dernière. Le ministre français des Affaires étrangères avait rappelé à l'issue d'une rencontre avec son homologue turc jeudi dernier que la précédente loi avait été invalidée par le Conseil constitutionnel et qu'un nouveau texte risquerait de subir le même sort. "La position est très claire, l'engagement sera tenu", indique-t-on à l'Elysée, en admettant néanmoins qu'il faudrait tenir compte de la jurisprudence créée par le Conseil constitutionnel.

La France tente de renouer avec Ankara

Le conseil de Coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) a publié un communiqué samedi annonçant que François Hollande lui avait réaffirmé sa promesse de proposer une loi. "Le Président de la République a téléphoné ce matin à Franck Papazian (coprésident du CCAF) pour lui confirmer qu'il n'avait pas changé d'avis sur le sujet" peut-on-lire dans ce communiqué. L'élaboration d'une nouvelle loi risque de compliquer les efforts diplomatiques de la France qui s'efforce depuis l'élection de François Hollande de renouer des relations détendues avec Ankara.
La Turquie est en effet un partenaire incontournable au Moyen-Orient, notamment sur le dossier syrien. Après le vote le 23 janvier 2012 d'une loi pénalisant la négation des génocides, la Turquie, qui n'a jamais reconnu sa responsabilité dans les massacres d'Arméniens de 1915, avait rappelé son ambassadeur et pris des mesures de représailles.

La Rédaction, avec Reuters