Hollande défend le nombre de parlementaires et épingle la réforme institutionnelle de Macron

François Hollande - FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
En pleine semaine médiatique à l'occasion de la sortie de son livre Les leçons du pouvoir (Stock), François Hollande assure qu'il n'est pas là pour "régler des comptes", notamment avec Emmanuel Macron. Pourtant, lorsqu'il s'agit de critiquer certaines réformes du président, François Hollande n'est pas en reste.
Sur France Inter jeudi matin, il s'en prend notamment à ce qu'il appelle "le nouveau monde", représenté par Emmanuel Macron et La République en marche - un parti dont "on ne sait pas comment les dirigeants sont choisis" - et sa conception de la démocratie.
"Le nouveau monde, c'est quoi? C'est se demander si finalement, le Parlement ne deviendrait pas un obstacle inutile? On peut même réduire le nombre de parlementaires, d'ailleurs pourquoi le réduire à 400? Deux ou trois suffiraient", ironise François Hollande.
"La presse est menacée comme la démocratie"
Dans son viseur, la réforme institutionnelle qui induit la réduction du nombre de parlementaires, mais aussi l'attitude des députés LaREM qui constituent selon lui "une assemblée silencieuse" face aux réformes de l'exécutif.
Outre le Parlement, François Hollande, qui revendiquer appartenir à "l'ancien monde", s'inquiète également du sort de la presse.
"Un président doit accepter qu'il y ait des pouvoirs qui rééquilibrent: je considère que la presse est menacée comme la démocratie", assène-t-il. La mise en garde est claire: pour lui, "le nouveau monde, c'est la mise en cause de ce que la démocratie a produit (...) Arrêtons de me parler d'un nouveau monde qui serait une étape supplémentaire de la démocratie. Où est l'étape supplémentaire de la démocratie?".