Hollande chef de guerre, droit dans ses bottes

Détails ce mercredi matin des coulisses d'un nouveau François Hollande, le Hollande chef de guerre, droit dans ses bottes pour une intervention en Syrie.

Oublié la prudence de sioux de François Hollande ! Sa mollesse, son indécision supposée ! Le président passe à l'offensive : une posture guerrière, un ton très martial auquel on n’est pas habitué ! Voilà maintenant la réponse du président à la mise en garde de Bachar al-Assad envers la France. « Quand un massacre se produit… alors il doit y avoir une réponse. Cette réponse elle est attendue de la communauté internationale et c’est l’Europe qui doit aussi se réunir sur ce dossier, elle le fera chacun avec sa responsabilité, la France assurera la sienne », a indiqué le président français.

François Hollande est donc très déterminé...

Le message c’est : « Si on le cherche, on le trouve ». Mardi soir qu'a fait le président ? Il a suivi de près ce qui se passait aux Etats Unis. Il s'est félicité du soutien des leaders républicains du congrès à Barack Obama pour agir en Syrie. Mais surtout, il est arrivé à ses fins ! François Hollande est très heureux ! Il a obtenu un tête à tête avec Barack Obama en marge du G20 à Saint-Pétersbourg. Ses conseillers à l'Elysée attendent beaucoup de l'impact de la photo. Ils misent là-dessus pour que François Hollande gagne la bataille de l'opinion publique.

C'est vrai qu'elle n'est pas gagnée. François Hollande s'est d'ailleurs fait interpellé par un habitant de Denain dans le Nord mardi...

Oui. Ecoutez la façon dont le chef de l'état s'est fait interpeller : « On n’a rien à faire dans une guerre qui n’est pas la nôtre. Ce n’est pas notre problème. Laissez les syriens s’occuper de leur problème, ce ne sont pas les nôtres ».
En coulisse, à l'Elysée, c'est ce qui inquiète le plus l'entourage de François Hollande. Comment convaincre les Français du bien-fondé d'une intervention en Syrie ? La photo avec Obama ne va pas suffire. Un conseiller m'a dit : « L'idée c'est de faire de la pédagogie, de montrer un président solide ». François Hollande a donc prévu de s'exprimer devant les Français. Cela dit, sa posture de chef de guerre lui réussit même si elle est risquée. Sa cote de popularité remonte de deux points selon le baromètre IFOP. Elle reste quand même très basse avec seulement 32% d'opinions favorables.

Posture de chef de guerre, c'est bien gentil. Mais mardi, François Hollande est resté vague sur une possible riposte

Le président est coincé ! Il est obligé d'attendre le vote du congrès américain pour se positionner. 10 jours d'attente, c'est long pour passer à l'action. Alors François Hollande a décidé de changer de stratégie, d'occuper le temps avec la question du vote à l'Assemblée. Il veut en faire maintenant une arme politique. Surtout que les trois quart des Français sont pour un vote au parlement. Je vais vous raconter ce qui s'est passé lundi soir à l'Elysée. Le président dit à quelques proches: « Un vote pourquoi pas ? Si je suis sûr qu'une majorité s'y rallie ». Et François Hollande ajoute: « On fera le vote quand la droite ne pourra pas faire autrement que de voter oui »...Il lui faut donc attendre le bon moment et avoir la bonne question. Pour essayer d'entourlouper les députés UMP ! Voilà le Hollande nouveau : chef de guerre et toujours stratège politique !

La rédaction