Hidalgo envoie une lettre aux locataires de HLM contre la politique de Macron

Anne Hidalgo, le 23 octobre 2017. - Patrick Kovarik - AFP
Anne Hidalgo monte au créneau contre les mesures du gouvernement. Dans un courrier envoyé aux locataires de logements sociaux parisiens, soit 200.000 ménages, la maire de Paris dit tout le mal qu'elle pense des "mesures d'économie drastiques sur le budget du logement", prises par le gouvernement, qui peuvent selon elle avoir de "graves conséquences", rapporte L'Opinion.
Anne Hidalgo alerte notamment sur la réduction des APL, les aides personnalisées au logement.
L'entretien des immeuble menacé
"Un locataire sur trois est directement concerné et devrait voir son APL baisser de 50 à 70 euros par mois. Dans le même temps, le gouvernement va exiger des bailleurs sociaux une réduction des loyers. Si l’opération peut, à première vue, déboucher sur un résultat neutre pour vous, elle aura en réalité de graves conséquences", met ainsi en garde Anne Hidalgo.
Avant d'énoncer un exemple clair: "En effet, à Paris, ce sont environ 60 millions d’euros par an dont les bailleurs sociaux ne disposeront plus pour contribuer à l’entretien de vos immeubles, de même qu’à la réalisation de gros entretiens ponctuels (changement des fenêtres par exemple)".
Une autre maire PS avait fait de même
Anne Hildago achève son courrier en appelant les locataires à rejoindre la "mobilisation général pour sauver le logement social". Comme le souligne L'Opinion, l'édile s'est inspirée dans la pratique de l'idée de la maire PS de Rennes, Nathalie Appéré. Début octobre, cette dernière avait adressé le même type de courrier aux locataires de HLM de la ville bretonne.
Des opérations qui ne plaisent pas à la République en marche. Le sénateur LREM de Paris Julien Bargeton dit "regretter vivement l'utilisation des moyens municipaux et paramunicipaux à des fins politiques". Tandis qu'un autre élu parisien cité par L'Opinion va plus loin, estimant que la pratique rappelle celle du "Parti communiste dans la ceinture rouge, dans les années 60-70."