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Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron va proposer une "protection diplomatique" à la journaliste russe arrêtée

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Le chef de l'Etat a dit vouloir offrir à Marina Ovsiannikova, la journaliste qui a brandi une pancarte contre la guerre en plein journal télévisé en Russie lundi soir, "une protection soit à l'ambassade soit une protection asilaire". La jeune femme a été interpellée et pourrait encourir jusqu’à 15 ans de prison.

Un geste fort. Emmanuel Macron a proposé ce mardi après-midi d'offrir une "protection diplomatique" de la France à la journaliste russe Marina Ovsiannikova qui a fait irruption lundi soir durant le journal télévisé le plus regardé de Russie pour dénoncer la guerre en Ukraine.

"Nous allons évidemment lancer les démarches diplomatiques pour offrir une protection soit à l'ambassade soit aussi une protection asilaire. J'aurai l'occasion lors de mon prochain entretien avec le président Poutine de proposer cette solution de manière directe et très concrète", a avancé le chef de l'Etat à la sortie de sa visite d'un centre qui accueille des réfugiés ukrainiens, dans le Maine-et-Loire.

Une peine pouvant aller jusqu'à 15 ans d'emprisonnement

La scène n'a duré que quelques secondes mais elle a fait le tour du monde. En pleine émission, Marina Ovsiannikova s’est placée derrière la présentatrice Ekaterina Andreïeva.

Elle a a alors brandit une affiche sur laquelle était inscrite "Arrêtez la guerre! Ne croyez pas la propagande! Ils vous mentent! Les Russes contre la guerre." La jeune femme a ensuite été interpellée. Elle risque jusqu'à 15 ans de prison.

Depuis le début du conflit ukrainien, la pression autour des journalistes russes ou étrangers présents en Russie se fait de plus en plus forte. Le 4 mars, Vladimir Poutine, avec l'appui de la Douma, a signé une nouvelle loi introduisant de lourdes peines de prison pour toute personne publiant des "informations mensongères" sur l'armée. De fait, l'utilisation de mots comme "guerre" et "invasion" a été bannie des médias.

Des amendements, adoptés peu auparavant par les députés, prévoient également des peines pour les "appels à imposer des sanctions à la Russie", qui est confrontée à de sévères sanctions occidentales.

Marie-Pierre Bourgeois