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Droits de douane, acier, biens de luxe... Clément Beaune détaille les nouvelles sanctions contre la Russie

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Le secrétaire d'État aux Affaires européennes est revenu sur le nouveau train de sanctions pris par les Européens contre les Russes ce dimanche. "Il y a toute une économie qui est frappée très fort au portefeuille", a expliqué le membre du gouvernement sur BFMTV-RMC.

L’Union européenne a décidé, dans la soirée du dimanche 13 mars, de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou alors que le conflit en Ukraine s'intensifie et que Kiev est assiégée. Les ambassadeurs des 27 pays membres se retrouveront ce lundi midi pour entériner définitivement ce quatrième paquet de sanctions. Sur BFMTV-RMC ce lundi matin, Clément Beaune est revenu dans le détail sur ce qu'il contient.

"Ce qui a été discuté avec nos partenaires, ce sont de nouvelles sanctions, type interdiction d'export de bien de luxe qui vont frapper les oligarques (..). Très important aussi, c'est le retrait des préférences commerciales que la Russie a. Ça veut dire que la Russie bénéficie de certaines facilités pour commercer avec nous: pas de droits de douanes sur certains produits par exemple (...). Nous sommes en train de retirer cet avantage aux Russes", a expliqué le secrétaire d'État aux Affaires européennes.

"Frapper très fort au portefeuille"

Si ces sanctions sont importantes, elles sont cependant très loin des demandes du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui appelle, lui, à un embargo international.

Cette hypothèse d'un arrêt de toutes les importations de produits russes n'est pour l'instant pas au programme des Européens. Clément Beaune défend cependant des sanctions qu'il juge ambitieuses.

"On va aussi discuter aujourd'hui d'interdire les imports d'acier et d'aluminium. Il y a toute une économie de matières premières qui est frappée très très fort au portefeuille. Ce n'est pas rien", a ainsi assuré le membre du gouvernement.

Des sanctions qui devraient s'appliquer dans les jours qui arrivent

Le secrétaire d'État aux Affaires européennes assure également qu'un autre train de sanctions pourrait également suivre.

"Le message est simple, si les Russes pensaient que nous ne prendrions pas de sanctions, ils se sont trompés. Si Monsieur Poutine pensait qu'on allait s'arrêter au premier train de sanctions, on en est au cinquième", a ainsi expliqué Clément Beaune.

Ces sanctions devraient être décidées juridiquement ce lundi pour une application dans les prochains jours.

Marie-Pierre Bourgeois