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Gouvernement

Voitures de police incendiées à Cavaillon: Bruno Retailleau veut une "guerre" contre le "narcoterrorisme"

Bruno Retailleau à l'Assemblée nationale le 8 octobre 2024

Bruno Retailleau à l'Assemblée nationale le 8 octobre 2024 - Thomas SAMSON / AFP

Interpellé par un député à l'Assemblée sur la question du trafic de drogues ce mardi, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé vouloir "mener une véritable guerre" contre les narcotrafiquants.

Le gouvernement est "décidé à mener une véritable guerre" contre le trafic de stupéfiants et ses acteurs. C'est la ligne affichée par Bruno Retailleau ce mardi 15 octobre, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée.

Interpellé par le député RN Romain Baubry, six jours après l'incendie de quatre voitures de police à Cavaillon dans le Vaucluse, le ministre de l'Intérieur a déclaré vouloir engager une "guerre contre le narcotrafic".

"La France a su se réarmer après les attentats de 2015. Le combat qu'on a mené contre le terrorisme, il va falloir le mener contre le narcoterrorisme", a-t-il affirmé.

En visite à la Direction départementale de la Police judiciaire ce mardi, le ministre a encore déclaré vouloir engager un "combat national" contre le trafic, "racine de l'hyperviolence". Pour cela, il explique que l'État doit se doter d'un arsenal législatif qui permettent aux enquêteurs d'être plus armés dans cette lutte, mais il s'adresse aussi aux consommateurs de stupéfiants.

"Un joint a le goût du sang et des larmes. Derrière, il y a des réseaux, des mafieux, il y a des gens qui profitent d'autres êtres humains. S'il y a une offre, c'est qu'il y a une demande. Il faut responsabiliser les consommateurs."

"Nous rendrons coup pour coup"

Aux alentours de 5 heures du matin, dans la nuit du 8 au 9 octobre, trois voitures de police sérigraphiées et une banalisée ont été incendiées devant un commissariat de Cavaillon. Si aucun blessé n'est à déplorer, la façade a été légèrement endommagée.

Une "opération de représailles", selon les mots de Bruno Retailleau ce mardi à l'Assemblée, à laquelle il dit vouloir répondre de manière ferme: "On a riposté, et nous rendrons coup pour coup."

Après l'ouverture d'une enquête, deux hommes ont été interpellés, mis en examen et écroués lundi 14 octobre.

Elisa Fernandez