"L'État ne recule pas": le ministre Nicolas Daragon à Cavaillon après de l'incendie devant le commissariat

Nicolas Daragon, ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, le 10 octobre 2024 à Cavaillon (Vaucluse). - BFMTV
"Nos policiers sont attaqués mais ils sont forts." Nicolas Daragon, le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, s'est rendu ce jeudi 10 octobre, dans la soirée, à Cavaillon (Vaucluse), où quatre voitures de police ont été brûlées la veille devant le commissariat.
"Les trois agents de police ont pensé à sauver les vies des gens en cellule, ils étaient cinq, ils ont été mis à l'abris immédiatement. Je pense qu'il y a un message pour ceux qui doutent du fait que la police nous protège", a-t-il indiqué lors d'un point presse, avant de souligner que les personnels sont "choqués" mais aussi "déterminés à faire leur métier et à préserver l'ordre".
Le maire de Valence a également promis d'intervenir "pour rénover le commissariat": "On a affaire à des policiers qui sont des professionnels de la sécurité et du maintien de l'ordre. Ils doivent se sentir soutenus et ils le sont par la population."
"Je suis là pour réaffirmer la politique de Michel Barnier et Bruno Retailleau sur le maintien de l'ordre. Le retour de l'ordre public, c'est très important. Nos policiers sont attaqués mais ils sont forts, solides, sur le terrain. Ils vont continuer à faire leur travail, l'État ne recule pas, quand on agresse un policier on agresse la République, la République est forte, on le réaffirmera chaque fois que nécessaire", a-t-il conclu.
Une enquête ouverte
Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre véhicules de police ont été incendiées devant le commissariat de Cavaillon. Un incident qui a nécessité l'évacuation du bâtiment car le feu s'est propagé sur la façade du commissariat.
Le syndicat de police Alliance réclame des renforts supplémentaires après l'attaque. "Nous demandons douze agents supplémentaires au sein du commissariat de Cavaillon, a expliqué Grégory Lorient, l'un des représentants du syndicat Alliance dans le Vaucluse, à nos confrères de France Bleu.
Le préfet du Vaucluse a assuré que "cet événement sur[venait] alors que la police men[ait] en ce moment des actions particulièrement offensives à l'encontre du trafic de stupéfiants". Le directeur interdépartemental de la police nationale du Vaucluse Emmanuel Desjars de Keranrouë a aussi estimé qu'il s'agissait "certainement" de "représailles à toutes les actions de police qui ont été menées ces dernières semaines sur Cavaillon".
Bruno Retailleau a aussi annoncé l'envoi de la CRS 81 à Cavaillon mercredi soir. Il s'agit d'une des compagnies de CRS "nouvelle génération" spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et le trafic de stupéfiants.
Une enquête a été ouverte pour "destruction, détérioration ou dégradation du bien par moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la qualité de la personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire ou utilisateur".