Viol barbare à Cherbourg: le gouvernement répond au père de Mégane et dit se tenir "à disposition de la famille"

La ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Bérangère Couillard assure à BFMTV se tenir "à disposition de la famille" de Mégane, victime d'un viol avec actes de barbarie début août. Son père avait dénoncé l'absence du soutien du gouvernement.

La première réponse de l'exécutif après le cri du cœur d'un père. La ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Bérangère Couillard assure ce samedi à BFMTV se tenir "à disposition de la famille" de Mégane, victime d'un viol avec actes de barbarie début août à Cherbourg-en-Cotentin, dans la Manche.

"Je me tiens à disposition de la famille si elle souhaite échanger avec moi, me rencontrer", assure-t-elle à notre micro.

"Je voulais dire aux parents de Mégane et particulièrement à son papa que j'ai tâché d'être à la hauteur et d'être présente pour la famille autant que possible", a-t-elle assuré alors que son père avait confié sa tristesse et dénoncé le manque de soutien du gouvernement.

"J'ai tâché de respecter autant que possible la demande d'intimité qui m'a été retournée lorsque j'ai souhaité entrer en contact avec la famille", s'est défendue Bérangère Couillard à notre antenne.

"Livrés à nous-mêmes"

"Pendant plus de dix jours après les faits, nous avons été livrés à nous-mêmes", a dénoncé Ludovic Loir, le père de la victime, dans un communiqué paru vendredi.

Le père de la jeune femme a déploré "l'absence de soutien adéquat de la part du gouvernement en réponse à l'agression" de Mégane, estimant "qu'il est du devoir de nos dirigeants de fournir un soutien et des ressources appropriées dans de telles situations."

Ludovic Loir a en revanche salué remercié les soignants de l'hôpital de Cherbourg-en-Cotentin et le maire de la ville, qui l'a reçu le mois dernier et s'est notamment engagé à attribuer à la jeune femme un logement "sécurisé et facile d'accès" lorsqu'elle sera sortie de l'hôpital.

Toujours hospitalisée

La jeune femme de 29 ans a été un temps placée en coma artificiel, dont elle est sortie, après l'agression survenue dans son appartement, afin de pouvoir supporter ses opérations chirurgicales nécessaires. Avec plusieurs organes perforés et de nombreuses fractures, le pronostic vital de la jeune femme était, lors de prise en charge, engagé.

"Mégane est très courageuse et battante: elle continue d'avancer vers le chemin de la guérison, même lorsque les choses deviennent difficiles", avait assuré son père, tout en concédant vivre un "cauchemar éveillé" après l'agression de sa fille.

L'état de santé de cette dernière "s'améliore doucement, mais reste tout de même préoccupant", selon Ludovic Loir. Une enquête a été ouverte pour viol avec actes de barbarie.

Juliette Desmonceaux