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Gouvernement

Sébastien Lecornu déplore "les appétits partisans" lors de la composition du gouvernement qui ont conduit à sa démission

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Sébastien Lecornu a expliqué sa démission moins d'un mois après sa nomination au poste de Premier ministre notamment par les "appétits partisans" des formations politiques qui n'ont pas été ouvertes à des compromis, rendant la formation de son gouvernement tout sauf fluide.

Le Premier ministre sortant Sébastien Lecornu a expliqué sa décision de remettre ce lundi 6 octobre sa démission au président de la République, moins de 24 heures après avoir nommé un gouvernement.

Prêt à "des compromis"

Regrettant que "la composition du gouvernement n'a pas été fluide", l'éphémère chef de Matignon a déploré "les appétits partisans" des différentes formations politiques, qui n'ont pas permis de réunir les conditions nécessaires pour gouverner. Des "appétits partisans" qu'il lie à l'arrivée des prochaines élections présidentielles en 2027.

"Les partis politiques continuent d'adopter une posture comme s'ils avaient tous la majorité absolue à l'Assemblée nationale", a-t-il dénoncé devant l'Hôtel de Matignon ce lundi 6 octobre.

"Chaque parti politique veut que l'autre parti adopte l'intégralité de son programme. C'est vrai des formations parfois du socle commun, c'est vrai aussi des oppositions", a regretté Sébastien Lecornu qui a pourtant assuré qu'il était "prêt à des compromis".

"Il faut toujours préférer son pays à son parti"

Sébastien Lecornu a également estimé que "les formations politiques ont fait mine, parfois, de ne pas voir le changement et la rupture profonde que représentait le fait de ne pas se servir de l'article 49.3 de la Constitution". Une promesse qu'il avait faite la semaine dernière lors d'une allocution.

"Il faut toujours préférer son pays à son parti", a-t-il enfin lancé dans une allusion au président des LR, Bruno Retailleau, qui dimanche soir a précipité sa chute en remettant en cause la participation des Républicains au gouvernement à peine celui-ci formé. Il avait estimé que "la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise".

Juliette Moreau Alvarez