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"Recyclage", "provocation"... Le gouvernement Bayrou accusé par la gauche d'être "sous la surveillance" du RN

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Les réactions politiques se sont multipliées, ce lundi soir, après l’annonce du nouveau gouvernement composé par le Premier ministre François Bayrou. Si l’extrême droite a dénoncé une "coalition de l'échec", à gauche la censure pointe le bout de nez.

Les réactions pleuvent et les menaces de censure affluent. Alors que le Premier ministre François Bayrou a annoncé la composition de son gouvernement, ce lundi 23 décembre, les réactions ne se sont pas fait attendre à gauche comme à droite.

Aux alentours de 17h30, Xavier Bertrand a décidé de couper l'herbe sous le pied de François Bayrou. Jusqu'ici pressenti pour intégrer son gouvernement, il a annoncé sur X "refuser de participer à un gouvernement de la France formé avec l'aval de Marine Le Pen".

"Le Premier ministre m'a informé ce matin, contrairement à ce qu'il m'avait proposé hier, qu'il n'était plus en mesure de me confier la responsabilité du ministère de la Justice en raison de l'opposition du Rassemblement national", a écrit le président LR des Hauts-de-France. "En dépit de ses nouvelles propositions, je refuse de participer à un gouvernement de la France formé avec l'aval de Marine Le Pen".

Une annonce, qui n'est pas passée inaperçu du côté de la gauche, notamment Raphaël Glucksmann qui dénonce une mise "sous tutelle" du nouveau gouvernement par l'extrême droite et un recyclage de l'ancien gouvernement Barnier.

Un gouvernement "sous la surveillance de l'extême droite" ?

Bruno Retailleau, Élisabeth Borne, Gérald Darmanin... Sur X, Sandrine Rousseau, députée les Écologistes, a comparé la composition du gouvernement à un "recyclage d'anciens ministres", estimant dans un deuxième post que "tout cela va vraiment mal finir".

Pour Fabien Roussel, chef de file du Parti communiste, l'annonce du nouveau gouvernement apparaît comme "un jour sans fin". "On est loin du nouveau monde! Vivement du neuf", a-t-il clamé sur X.

"Ce n’est pas un gouvernement c’est une provocation. La droite extrême au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite", a encore lancé Olivier Faure, député socialiste, sur le même réseau social.

"Le pire est toujours possible en Macronie, cornaquée par l'extrême-droite. Vivement que le responsable de ce sinistre spectacle s'en aille", a écrit Clémence Guetté, députée insoumise.

Gouvernement Bayrou: l'annonce de la composition en intégralité
Gouvernement Bayrou: l'annonce de la composition en intégralité
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"Bayrou s'approche chaque jour un peu plus de la censure"

Face à cette désillusion, Marine Tondelier, secrétaire nationale Les Écologiste, n'a pas exclu un possible vote d'une motion de censure à l'Assemblée nationale.

"François Bayrou s'approche chaque jour un peu plus de la censure. Il pave le chemin de sa propre censure à chaque acte", a affirmé Marine Tondelier à BFMTV.

Selon la conseillère régionale des Hauts-de-France, le nouveau gouvernement "ne correspond pas aux votes des Français". D'ailleurs, "les mêmes causes produiront les mêmes conséquences", a-t-elle mis en garde, rappelant les raison qui ont conduit à la démission du gouvernement de Michel Barnier.

Seule issue possible: la censure, a encore insisté la cheffe de file des députés de La France insoumise, Mathilde Panot. "Avec la chute de Bayrou, le roi Macron sera nu. Son départ est inéluctable", a-t-elle lancé sur X.

Le RN dénonce une "coalition de l'échec"

Du côté du Rassemblement national, le président du RN Jordan Bardella, n'a pas hésité a épinglé le nouveau gouvernement, le qualifiant de "coalition de l'échec".

De même, le président de l'Union des Droites, allié au Rassemblement national, Éric Ciotti estime que le gouvernement de François Bayrou est "enchaîné à l’impuissance du en-même-temps."

"Même les derniers éléphants socialistes participent à une équipe de revenants politiques soulignant l’isolement du ministre de l’Intérieur", a poursuivi le député des Alpes-Maritimes.

Orlane Edouard