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Gouvernement

Pour Valls, "l'erreur est de ne pas avoir saisi la main tendue de Bayrou"

François Bayrou et Manuel Valls le 6 novembre 2014 à Pau, lors d'une réunionde l'Assemblée des départements de France.

François Bayrou et Manuel Valls le 6 novembre 2014 à Pau, lors d'une réunionde l'Assemblée des départements de France. - Iroz Gaizka - AFP

Le Premier ministre regrette que le rapprochement avec François Bayrou n'ait jamais eu lieu. Désormais, il affiche même son accord avec Jean-Pierre Raffarin, qui milite pour "travailler avec le gouvernement".

Au lendemain des élections régionales, Manuel Valls fait le bilan. Quelles erreurs ont-elles été commises, quelle stratégie adopter en vue de 2017? Le Premier ministre défend l'idée d'une grande coalition dirigée vers le centre. Selon nos informations, il reconnaît d'ailleurs que "l'erreur initiale du PS, c'est de ne pas avoir saisi la main tendue de François Bayrou".

Une idée qui fait écho à de précédentes déclarations de Manuel Valls: en octobre 2014 déjà, il avait lancé la même formule à L'Obs:

"En 2012, nous avons commis l'erreur de ne pas tendre la main à François Bayrou. Peut-être l'aurait-il refusée, mais nous aurions dû le faire, alors qu'il avait appelé à voter pour François Hollande".

Valls "Ok" avec Raffarin

A travers les regrets de Manuel Valls, c'est aussi une main tendue vers Jean-Pierre Raffarin que fait le Premier ministre.

Les deux hommes se parlent régulièrement et désormais, ils affichent leur accord publiquement. Jean-Pierre Raffarin a suggéré lundi de "travailler avec le gouvernement car le Front national est un adversaire commun (...). La réponse de Manuel Valls ne s'est pas fait attendre.

Laurent Wauquiez, futur président de la région Rhône-Alpes-Auvergne, a lui aussi dit son accord pour travailler avec le gouvernement sur le chômage. Une coalition est-elle sur le point de se créer entre le PS et le centre, voire une partie de la droite? Malgré les appels du pied de Cécile Duflot dans Le Monde, il semble qu'elle ne se dirige pas vers les écologistes ni la gauche du PS.

D'ailleurs, Manuel Valls le dit lui-même: "qu'est-ce que j'ai à voir, moi, avec une Clémentine Autain?". Oubliant, visiblement, que la tête de liste du Front de gauche en Seine-Saint-Denis au premier tour figurait en bonne place au second tour sur... la liste du Parti socialiste, menée par Claude Bartolone.

A. K. avec Apolline de Malherbe