"On parle trop d'or", juge Valls après un meurtre dans un atelier

Le ministre de l'Intérieur s'exprimait alors que, mercredi, un homme de 52 ans, employé d'une entreprise familiale de fonderie de métaux précieux, a été abattu en tentant de s'opposer à deux malfaiteurs venus braquer son magasin.

Les ministres de l'Intérieur Manuel Valls et de l'Artisanat Sylvia Pinel, ont déploré que l'on parlait "trop d'or" et que cette publicité mettait en danger les professionnels du secteur, après le meurtre mercredi d'un employé dans un atelier de fonderie parisien.

L’employé d’un magasin de métaux précieux a été tué mercredi matin à Paris, lors d’un braquage qui a mal tourné. Il a été abattu en tentant de s'opposer à deux malfaiteurs venus braquer son magasin. L'homme est mort sur le coup. Après avoir rencontré "deux employés bouleversés" par la mort de leur collègue, "ils nous ont dit d'ailleurs que l'on parle trop d'or. Trop. Y compris dans la presse", a témoigné Manuel Valls auprès des journalistes présents sur place.

"La vie des professionnels en danger"

Mais, a-t-il poursuivi, "incontestablement, il y a un problème de réglementation de l'or, de tous ces ateliers clandestins, bien entendu pas celui-ci, (...) qui recyclent l'or, qui est souvent le produit de vols ou d'arrachages de colliers". "Avec ma collègue, a conclu le ministre, nous allons sans doute rencontrer l'ensemble de la profession" pour déterminer "quelles sont les mesures qui permettent de mieux réglementer ce marché".

"Beaucoup d'articles de presse font état du commerce de l'or, du prix de l'or, et mettent ainsi en danger les professionnels qui travaillent de manière légale sur ce secteur d'activité", a abondé Sylvia Pinel, pour qui "certains malfaiteurs y voient des opportunités".