"On a appris du drame de 2003": Aurore Bergé veut "mettre en place les bons gestes" face à la canicule

Alors que 28 départements seront placés ce samedi en vigilance orange à la canicule et que la France est confrontée à son épisode de chaleur le plus chaud de l'été, la ministre des Solidarités et des Familles a insisté sur BFMTV sur l'importance de la prévention, qu'elle a qualifiée de "capitale".
Selon Aurore Bergé, si le gouvernement martèle des messages de sensibilisation aux risques des fortes chaleurs pour les personnes les plus fragiles, c'est avant tout pour ne pas refaire les erreurs du passé.
"On a appris du drame de 2003. C'était le drame de l'isolement, avec des personnes retrouvées à leur domicile des jours voire des semaines après leur décès, et une vague qui avait emporté 10.000 personnes vulnérables", a-t-elle rappelé sur notre antenne.
En effet, cette vague de chaleur sur une grande partie du mois d'août d'il y a 20 ans avait été à l'origine d'un nombre cumulé des décès en excès d'environ 14.800, selon Santé publique France. Suite à ce drame, les pouvoirs publics ont intégré le phénomène canicule à la vigilance de Météo-France.
Ne pas "prendre à la légère"
Jeudi, la Première ministre Élisabeth Borne a réuni une cellule interministérielle de crise à l'issue de laquelle le gouvernement a décidé d'activer dès vendredi la plateforme nationale d'information Canicule info service joignable au 08.00.06.66.66.
"Personne ne prend à la légère des phénomènes de canicule, a clamé Aurore Bergé, notre responsabilité est de mettre en place les bons gestes, qui peuvent paraître anodins, mais qui sont absolument déterminants."
En tant que ministre des Solidarités et des Familles, l'ancienne présidente des députés Renaissance a assuré que la sécurité sanitaire serait garantie dans les Ehpad. "Tout a été déployé pour garantir la sécurité sanitaire des 600.000 Français qui sont dans nos Ehpad et garantir au maximum la sécurité de ceux qui sont à domicile."
Un peu plus tôt dans la journée, le nouveau ministre de la Santé Aurélien Rousseau a annoncé sur Franceinfo que "l'hôpital fera face" à cet épisode de chaleur. "L'hôpital a fait face, l'hôpital fera face, (...) l'organisation du système de santé, elle est extrêmement robuste et elle sera robuste face à cet épisode de chaleur", a-t-il déclaré.
Pourtant, dans les hôpitaux, contraints de fermer ou de "filtrer" l'entrée de nombreux services d'urgences face au manque de soignants, les praticiens craignent un nouvel afflux de patients. Plusieurs représentants d'urgentistes ont jugé cette semaine l'ampleur de ces fermetures "plus grave" qu'en 2022.