Marisol Touraine : "les femmes n'avalent pas de poison" avec Diane 35

La ministre de la Santé était l'invitée de BFMTV, vendredi matin. Liste noire des médicaments, Diane 35 ou encore gestation pour autrui... Le point sur les réponses qu'elle a apporté à ces dossiers brûlants.

Interrogée sur la "liste noire" publiée par la revue Prescrire, Marisol Touraine, ministre de la Santé, a fait valoir le besoin d'information transparente des Français. "J'ai demandé à l'Agence nationale de sécurité du médicament de mettre sur son site l'ensemble des médicaments évalués", a-t-elle annoncé sur BFMTV, saluant l'initiative de la revue mais rappelant que l'évaluation des médicaments revenait à l'ANSM.

"Je souhaite que tout cela soit rassemblé et mis sur un site dans les mois qui viennent, un site officiel", a-t-elle insisté, précisant que cela devrait se faire "au cours de l'année 2013".

Diane 35 : les femmes "n'avalent pas du poison"

Très attendue sur le dossier Diane 35, anti-acné prescrit comme contraceptif qui doit être suspendu d'ici à trois mois par l'ANSM, Marisol Touraine a tenu à rassurer les femmes qui l'utilisent comme pilule contraceptive. "Il ne faut pas céder à la panique, elles n'avalent pas du poison. La Diane 35 est un anti-acné prescrit à tort comme pilule. Il est donc souhaitable que les femmes qui la prennent voient leur médecin pour se faire prescrire un contraceptif" reconu comme tel, a avancé la ministre.

"Ma responsabilité, c'est d'apporter l'information et de rassurer les femmes en leur apportant des éléments pour changer de contraception. L'enjeu est de faire en sorte que nous ayons un système de vigilance efficace, je ne cherche pas les responsabilités de tel ou tel", a-t-elle poursuivi. Et de rappeler que la pilule "est un médicament".

Quant aux accusations du professeur Philippe Even, qui lui avait reproché son mutisme sur les débats liés à la dangerosité de Diane 35, Marisol Touraine a rétorqué qu'elle était justement intervenue dès septembre en prenant "la décision de dérembourser les pilules de 3e et 4e générations" qui font courir un risque d'accident thrombo-embolique deux fois plus élevé que les pilules de 2e génération.

Quid de la PMA pour les couples homos ?

Refusant de s'exprimer en faveur ou non de la PMA pour les couples homosexuels, Marisol Touraine a simplement concédé être "favorable à ce que les couples homosexuels puissent disposer d'élements leur permettant de fonder une famille".

Enfin, interrogée sur la circulaire Taubira et la gestation pour autrui, Marisol Touraine a défendu sa consoeur, soulignant que cette circulaire n'était en rien une modification de la loi. "Je suis résolument opposée à la gestation pour autrui, tout comme le gouvernement", a poursuivi la ministre.