Le PS répond à Placé : "Il n'y a que lui qui s'interroge"

Le Premier secrétaire du PS Harlem Désir sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin, le 9 novembre 2012 - -
Sa petite phrase a fait l'effet d'une bombe et les réactions ne se sont pas fait attendre. Ainsi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a répondu à Jean-Vincent Placé, qui avait affirmé une heure plus tôt que les écologistes s'interrogeaient sur leur place dans le gouvernement Ayrault.
"Je crois qu'il n'y a que lui qui s'interroge. Je constate tous les mercredi en Conseil des ministres avec beaucoup de plaisir la présence et l'implication de Cécile Duflot et Pascal Canfin", a répondu Manuel Valls.
"Les Verts sont solidaires de la majorité, ils ont voté la loi de finance 2013, je crois qu'ils ont toute leur place au sein du gouvernement", a-t-il poursuivi.
Pas de séparation avec EELV
Même son de cloche du côté de Harlem Désir, nouveau premier secrétaire du PS et invité vendredi matin de BFMTV/RMC. "Les écologistes ont toute leur place au sein de la majorité et du gouvernement, ils font un bon travail. C'est une remarque en décalage par rapport à la réalité du travail", a déclaré Harlem Désir, qui a rejeté toute idée de séparation avec les Verts, "parce que la remarque de Jean-Vincent Placé est personnelle."
Un peu plus tôt, c'est David Assouline, porte-parole du PS, qui avait ironisé sur la sortie de Jean-Vincent Placé. "Peut-être que Jean-Vincent Placé se poserait d'autant moins la question s'il était ministre lui-même", a-t-il asséné sur LCI.
Quant au sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, il a épinglé un "problème de cohérence" de Jean-Vincent Placé. "Les déclarations de Jean-Vincent Placé m'ont étonné, cela ne lui ressemble pas. Il a montré par le passé une volonté de travailler avec les socialistes", a-t-il affirmé sur Europe1.
Rugy concède un "certain trouble"
De son côté, François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée nationale, a reconnu un "certain trouble" dans son parti.
"Nous avons été surpris d'entendre que la fiscalité écologique ferait l'objet de réflexion pendant trois ans et ne serait mise en oeuvre qu'en 2016. Ce qui est incompréhensible et inacceptable, pour nous écologistes", a-t-il fait valoir sur Europe1.
Il a toutefois pris ses distances avec les propos de Jean-Vincent Placé, estimant que la participation du groupe EELV au gouvernement ne devait pas être remise en cause.
"Je pense que notre participation au gouvernement et la majorité n'a pas été faite à la légère, sur un coup de tête. Donc il n'est pas question pour nous de la remettre en cause tous les quatre matins", a-t-il souligné.