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Gouvernement

Laurent Fabius lance un message de fermeté à l'encontre des groupes terroristes

Laurent Fabius, le ministre des Affaitres étrangères, le 20 février 2013 à l'Assemblée nationale.

Laurent Fabius, le ministre des Affaitres étrangères, le 20 février 2013 à l'Assemblée nationale. - -

Interrogé par l'opposition sur la prise d'otages d'une famille française au Cameroun, mercredi après-midi, lors des traditionnelles questions à l'Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères à appeler à la plus grande fermeté à l'encontre des terroristes et à l'unité nationale.

C'est une message de fermeté et d'unité que Laurent Fabius a lancé, mercredi après-midi, à l'Assemblée nationale à l'encontre des groupes terroristes. Le ministre des Affaires étrangères répondait, à l'occasion des questions au gouvernement, à la place du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault retenu à Matignon pour une conférence de presse sur les déficits publics et les prévisions de croissance.

"Nous ne pouvons pas accepter que des Français servent de monnaie d’échange à des groupes terroristes", a interrogé l'UMP André Schneider, par ailleurs président du groupe d'amitié France Cameroun, avant de s'inquiéter de l'action du gouvernement. Une question dans la droite ligne de l'opposition qui accuse, depuis mardi, le pouvoir socialiste d'être à l'origine de la prise d'otages d'une famille française au Cameroun, en ayant mal préparé son intervention au Mali.

"La représentation nationale est unie contre les groupes terroristes"

Droit dans ses bottes, Laurent Fabius a répondu, d'une voix claire, que "la France était en contact avec les autorités du Nigeria et du Cameroun pour éviter les risques. Mais, a-t-il ajouté, il n'y a jamais une élimination totale des risques. A l'Est, au Centre et maintenant à l'Ouest de l'Afrique, des groupes terroristes prennent des gens en otages, et pas seulement des Français.

"(...) Il faut faire le maximum pour libérer nos otages mais le pire serait de céder. Ce qui se joue au Mali est important pour l'ensemble de l'Afrique, car c'est là que nous montrerons que nous luttons contre les groupes terroristes", a-t-il dit avant de conclure : "Je sais que la représentation nationale est unie contre les groupes terroristes", sous les applaudissements de la majorité.

En 1986, en réponse à la prise en otages de journalistes français au Liban , alors qu'il était Premier ministre, Laurent Fabius n'avait pas hésité non plus à faire preuve de fermeté, lancant à quelques jours des législatives : "Nous ne céderons pas au chantage. Céder signifierait mettre en péril des Français partout dans le monde."

Clémence Lemaistre