L’emploi des jeunes au cœur de la rentrée parlementaire

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En avançant la session extraordinaire du Parlement, le gouvernement affiche sa volonté de s’atteler en urgence au chômage, lequel a atteint un nouveau record le trimestre dernier, en franchissant la barre des trois millions de demandeurs d’emplois. Ainsi, le projet de loi sur les emplois d’avenir adopté et amendé le 4 septembre par la commission des affaires sociales de l'Assemblée, devrait selon le Premier ministre s’attaquer au "cœur du chômage des jeunes".
150.000 contrats pour les 16-25 ans
Cette mesure "ambitieuse et rapide" s’accompagnera de la création de 150.000 contrats pour les 16-25 ans peu ou pas qualifiés dont 100.000 dès 2013. Ces contrats d’avenir seront largement subventionnés par l'Etat pendant trois ans maximum. Ce dispositif n’est pas sans rappeler les contrats aidés lancés par Jospin en 1997. A la différence que, ces nouveaux contrats cibleront les jeunes peu ou pas qualifiés issus entre autres "de zones urbaines sensibles" ou de zones rurales où le chômage des jeunes est supérieur à la moyenne.
Les jeunes en difficulté d'insertion, ayant poursuivi leurs études jusqu'au CAP ou BEP ou jusqu'au baccalauréat dans des zones difficiles, ainsi que des travailleurs handicapés en difficulté et peu qualifiés de moins de 30 ans, sont également concernés par ce plan de lutte contre le chômage.
Par ailleurs, 18.000 étudiants boursiers au maximum en première année de master se destinant à l'enseignement, pourront être embauchés par l'Education nationale. Le coût de ce projet de loi est à 1,5 milliard par an "en rythme de croisière".
L'ensemble des députés débattront ce mardi de ce projet. La grande majorité des élus UMP voteront contre, comme le Front national. Quant au centre, Jean-Louis Borloo, a fait savoir que les emplois d'avenir ne représentaient "pas une réponse satisfaisante" mais a reconnu que la mesure était "conjoncturellement nécessaire". Pour le Front de Gauche, il s’agit d’"une première réponse", mais sans garantie d'"un accès durable à l'emploi".
Les emplois d'avenir devraient entrer en vigueur au 1er novembre, au lieu du 1er janvier 2013.