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Gouvernement

Journalistes tués au Mali: "L'un a reçu deux balles, l'autre trois"

Le ministre des Affaires étrangères sur le perron de l'Elysée, dimanche, à l'issue de la réunion de crise

Le ministre des Affaires étrangères sur le perron de l'Elysée, dimanche, à l'issue de la réunion de crise - -

Laurent Fabius s'est exprimé dimanche à l'issue de la réunion de crise mise en place après l'assassinat des deux journalistes français au Mali. "Des instructions pour retrouver les assassins" ont été données.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est revenu dimanche matin sur les circonstances de l'assassinat des deux journalistes au Mali: Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été abattus "froidement".

Le chef de la diplomatie française, qui s'exprimait après la réunion de crise à l'Elysée, a également annoncé que "la sécurisation de l'ensemble de la zone" de Kidal et des "zones voisines va être accrue".

"Des instructions pour retrouver les assassins"

"L'assasinat au Mali est un crime odieux, abject et révoltant, le président de la République a dit son indignation", a déclaré le ministre sur le perron de l'Elysée, avant d'affirmer que "des instructions ont été données pour retrouver les assassins".

"A 13h10, à la sortie de l'interview (d'un haut responsable du MNLA, le mouvement national de libération de l’Azawad, ndlr) ils ont été kidnappés par un petit commando, et emmenés hors de Kidal. Les corps ont été retrouvés à 12 kilomètres de Kidal, assassinés froidement", a-t-il précisé.

"L'un a reçu deux balles, l'autre trois balles, leurs corps ont été retrouvés à quelques mètres de la voiture fermée à clé, aucun impact n'a été retrouvé sur celle-ci", a-t-il détaillé. "Une action a été organisée pour retrouver les assassins".

"Un crime contre la liberté d'informer"

"Les assassins sont ceux que nous combattons, les groupes terroristes qui refusent la démocratie et refusent les élections", a dit Laurent Fabius.

"Il faut souligner que la sécurisation de l'ensemble de la zone et des zones voisines va être accrue", a aussi déclaré le ministre, qui se rendra dans la journée à la rédaction de RFI avec la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti.

Pour le minsitre des Affaires étrangères, "un crime contre des journalistes, c'est un double crime. C'est d'abord un crime contre les personnes, mais c'est aussi un crime contre la liberté d'informer et d'être informé".

Mélanie Godey