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Gouvernement

"Je peux être utile à mon pays": Élisabeth Borne déterminée à rester Première ministre

Élisabeth Borne à Sainte-Rose, à La Réunion, le 12 mai 2023

Élisabeth Borne à Sainte-Rose, à La Réunion, le 12 mai 2023 - Emmanuel DUNAND / AFP

Dans des interviews successives pour Le JDD et France Info, la cheffe du gouvernement défend son bilan et la qualité de ses relations avec le président de la République. Fragilisée par la réforme des retraites et suspendue à un avenir incertain après le 14 juillet, elle affiche sa volonté de poursuivre l'aventure à Matignon.

Une Première ministre qui entend bien conserver son poste. "Je veux continuer à agir pour les Français", déclare Élisabeth Borne auprès de France Info, après s'être confiée au média pendant le voyage retour de sa visite à l'île de la Réunion.

Très affaiblie par la réforme des retraites et pas assurée de conserver son poste au-delà du 14 juillet, Élisabeth Borne vante néanmoins ses mérites:

"J'ai porté des réformes, je connais les élus, le Parlement, je peux être utile à mon pays", dit celle qui fêtera ce mardi son premier anniversaire à Matignon. Souvent jugée comme une "techno", la cheffe du gouvernement se défend d'être hors-sol:

"J'ai été PDG d'une boîte, préfète de région, ce n'est pas une honte de connaître la réalité du pays".

"Des relations extrêmement fluides" avec Emmanuel Macron

Des propos en droite ligne de son interview au Journal du dimanche. La Première ministre y fait savoir sa "détermination" à continuer l'aventure rue de Varenne.

Reconnaissant que "certains se verraient bien à [sa] place", elle loue dans la foulée son bilan:

"Depuis un an, j’ai la fierté d’animer une majorité qui est restée unie, d’assurer le fonctionnement du Parlement, qui a porté des réformes importantes et pour certaines difficiles, d’avoir tenu les engagements pris par le président de la République."

Élisabeth Borne revient également sur ses rapports avec Emmanuel Macron. "Chacun a sa personnalité", admet-elle, après avoir notamment fait savoir des désaccords au début du mois d'avril. Mais la locataire de Matignon rappelle également qu'elle œuvre depuis "six ans" aux "côtés du président de la République".

"Nous avons des relations extrêmement fluides, car je partage totalement la vision qu’il a pour notre pays." Reste à savoir si ce dernier l'entendra de la même oreille d'ici au 14 juillet.

Baptiste Farge