"Je ne suis pas fatigué": malgré le revers de la loi immigration, Darmanin ne veut pas quitter Beauvau

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était l'invité de BFMTV à la veille d'une journée politique décisive pour le projet de loi immigration.

"Quand vous êtes ministre de l'Intérieur vous prenez des coups, c'est normal". Ce dimanche 17 décembre, Gérald Darmanin était l'invité de BFMTV, quelques jours après un revers politique majeur. Alors que le projet de loi immigration à l'initiative du gouvernement a fait l'objet d'une motion de rejet lundi, son artisan principal assure faire preuve de résilience.

Pourrait-il quitter son poste ou même la vie politique? "Je ne suis pas fatigué, j'ai plein d'énergie", a assuré Gérald Darmanin, tout en convenant que "la politique n'est pas une activité à vie.

Le membre du gouvernement depuis deux quinquennats et installé au ministère de l'Intérieur depuis près de 4 ans assure que le poids de sa fonction est "tous les jours un grand honneur".

"Si ça devait s'arrêter je remercierais le président et les Français", a-t-il ajouté.

La séquence politique demeure malgré tout mouvementée. Gérald Darmanin a même soumis sa démission à Emmanuel Macron le soir du vote de la motion de rejet. Celle-ci a dans la foulée été refusée par le président de la République. Un geste "normal" pour un "homme d'honneur" obligé de "tirer les conséquences" de son échec, de son aveu.

Dissolution?

Depuis six jours, Gérald Darmanin et Élisabeth Borne s'activent pour essayer d'obtenir les soutiens des élus de l'opposition - notamment Les Républicains - avant la tenue d'une Commission mixte paritaire chargée d'aboutir à un texte de compromis ensuite soumis aux deux chambres. "Je n'ai pas une minute la possibilité de pleurer sur mon sort", juge l'ancien maire de Tourcoing.

"Les Français aiment que les hommes et les femmes politiques aient de l'endurance", a-t-il aussi estimé sur BFMTV.

Gérald Darmanin peut-il rebondir après le revers de la loi immigration?

15:48

Dans ce contexte de blocage politique, Emmanuel Macron aurait-il dû demander une dissolution de l'Assemblée nationale? Gérald Darmanin refuse de se positionner sur cette demande émanant des groupes d'opposition. À titre personnel, il assure ne "jamais avoir peur de retourner devant les électeurs".

Tom Kerkour