"Il n’y a pas de police des mœurs": Bruno Retailleau réagit à l'annulation de la projection du film "Barbie" à Noisy-le-Sec

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'une visite axée sur la lutte contre les tirs de mortier d'artifice et les violences urbaines au commissariat du 20e arrondissement de Paris, le 24 juillet 2025 - Thibaud MORITZ
Une semaine après la décision forcée du maire de Noisy-le-Sec d'annuler la projection en plein air du film Barbie, après avoir reçu des menaces, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, dénonce des "pressions" qui "ne sont pas acceptables".
"Nous sommes en France et en France il n’y a pas de police des mœurs et de la vertu. Ces pressions d’une minorité violente qui veut hallaliser l’espace public ne sont pas acceptables comme n’est pas acceptable le moindre recul face à ces revendications communautaires", a réagi le ministre de l'Intérieur auprès de BFMTV.
Des arguments "fallacieux"
Vendredi 8 août, Olivier Sarrabeyrouse, maire (PC) de Noisy-le-Sec, avait annoncé l'annulation de la projection du film à succès Barbie de Greta Gerwig qui devait avoir lieu quartier Londeau. Les agents municipaux avaient reçu des menaces de violences accusant le film de nuire à l'intégrité des femmes et de promouvoir l'homosexualité.
Des arguments "fallacieux", pour le maire de la ville qui ont été portés, selon lui, par une "extrême minorité de voyous", dont les idées relèvent de l'"obscurantisme" et du "fondamentalisme", accusait-il dans un communiqué datant du 11 août.
Sur le plateau de BFMTV, ce jeudi, Olivier Sarrabeyrouse a dit vouloir informer les auteurs qu'il "n'en resterait pas là" et qu'il "n'y a pas de zone de non-droit culturelle à Noisy-le-Sec". Il a annoncé porter plainte contre X.