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"Il n'y a pas 150 solutions": Pompili répond aux anti-pass sanitaire et défend une vaccination massive

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La ministre de la Transition écologique fustige par ailleurs des "excès" de la part de certains opposants au pass sanitaire.

Deux jours après les annonces d'Emmanuel Macron, plusieurs rassemblements se sont tenus mercredi pour protester contre l'extension du pass sanitaire face à la quatrième vague montante de Covid-19. Quelque 19.000 personnes ont manifesté sur l'ensemble de la France, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Invitée de BFMTV-RMC ce jeudi matin, Barbara Pompili a mis en regard ce chiffre avec les plus de 2 millions de prises de rendez-vous de vaccination depuis l'allocution présidentielle. "On a 100 fois plus de gens qui veulent se faire vacciner par rapport à des personnes qui protestent", pointe la ministre de la Transition écologique"

Des comparaisons "abjectes" avec la Shoah

Barbara Pompili pointe "quelques excès" qui se sont produits, à l'instar "des attaques contre les préfectures, de paroles qui nous ramènent à des comparaisons avec la Shoah qui me paraissent juste abjectes".

À Montpellier (Hérault) notamment, une infirmière a manifesté en portant sur la poitrine une étoile jaune affichant "non-vaccinée".

"Il faut savoir garder la mesure de ce qu'on est en train de faire, et comparer la vaccination à la question du génocide des Juifs, de l'Holocauste, je trouve que c'est très grave", a poursuivi Barbara Pompili, jugeant néanmoins que ces comportements ne sont pas représentatifs "de toutes les personnes qui se posent des questions sur la vaccination et qui sont parfaitement légitimes pour en poser".

"Garder la liberté qu'on est en train de retrouver"

"Nous ce qu'on doit faire, c'est éradiquer ce Covid. Pour éradiquer ce Covid, il n'y a pas 150 solutions: il faut se vacciner", a-t-elle insisté. "Moi je veux qu'on garde la liberté qu'on est en train de retrouver. Enfin, pouvoir retourner boire des verres, manger au restaurant, aller au cinéma, pouvoir se promener la nuit sans penser au couvre-feu. C'est ça la liberté", estime Barbara Pompili.

En cas de quatrième vague, si la couverture vaccinale reste insuffisante, "ça veut dire on referme les restaurants, ça veut dire qu'on retrouve encore une fois des couvre-feu, et moi je ne supporterais pas cette idée et pour cela il faut qu'on se vaccine tous", exhorte la ministre.
Clarisse Martin Journaliste BFMTV