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Hollande et Mélenchon, "un combat entre un tyrannosaure et un diplodocus" pour Faure

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"Ni Jean-Luc Mélenchon, ni François Hollande n'ont la capacité de fédérer l'ensemble de la gauche", juge le premier secrétaire du PS, qui cherche à présenter une autre voie sur BFMTV.

Jean-Luc Mélenchon et François Hollande. Ou l'histoire d'un affrontement vieux de plusieurs décennies qui revoit le jour à l'approche de la prochaine présidentielle et inspire un commentaire acide au premier secrétaire du Parti socialiste: "Ce qui est en train de se produire sous nos yeux, c'est un combat entre tyrannosaure et un diplodocus", cingle Olivier Faure ce dimanche 26 janvier sur BFMTV.

Face à la perspective de deux candidatures distinctes portées par le leader insoumis et l'ancien président socialiste, comme lors de la présidentielle de 2012, il défend une autre voie. "Je veux faire émerger une gauche capable de se fédérer et de conquérir le pouvoir sans se diviser en permanence", déclare le député de Seine-et-Marne.

Pour l'instant, on en est loin. L'heure est aux passes d'armes. Entre socialistes et insoumis, elles s'enchaînent depuis que les premiers ont négocié des concessions avec le gouvernement Bayrou, allant jusqu'à refuser de voter la censure, à l'inverse de leurs partenaires. Au grand dam des seconds, qui accusent leurs collègues de "fracturer" le Nouveau Front populaire (NFP), l'alliance des gauches formée aux dernières élections législatives.

"Ni Jean-Luc Mélenchon, ni François Hollande"

Pendant que l'avenir de cette coalition est en suspens, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon échangent les coups, cherchant à se placer au centre du jeu. Les deux hommes se sont opposés par média interposé le week-end dernier.

Hostile à une alliance avec LFI, celui qui est redevenu député de Corrèze s'est félicité de la non-censure, jugeant que sa formation détient désormais "la clé jusqu'en 2027" et constitue "le pôle central de l'Assemblée". En retour, son adversaire insoumis a tancé une "machine à tromper" qui dit "ce qu'il aimerait" qu'il se produise, avec pour objectif l'élection présidentielle.

Olivier Faure dénonce cette "facilité que l'un et l'autre ont à chercher à écraser tout ce qui est au milieu d'eux pour pouvoir se consacrer à leur propre destin." "Ni Jean-Luc Mélenchon, ni François Hollande n'ont la capacité de fédérer l'ensemble de la gauche", tranche-t-il.

Le patron des socialistes minimise la place prise par ce dernier, alors que La Tribune Dimanche évoquait récemment ses coups de fil avec François Bayrou pendant les tractations des socialistes avec le gouvernement autour d'un non-censure. "Personne ne suit François Hollande"; "Je ne pense pas que François Hollande soit aujourd'hui celui auquel tout le monde cherche à se rallier", tanche-t-il, précisant ne pas avoir "la nostalgie" de sa présidence.

Baptiste Farge