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Budget: pour Olivier Faure, "si la copie reste celle du Sénat, à l'évidence les socialistes censureront"

Olivier Faure sur le plateau de BFMTV ce dimanche 26 janvier 2025.

Olivier Faure sur le plateau de BFMTV ce dimanche 26 janvier 2025. - BFMTV

Invité ce dimanche 26 janvier sur BFMTV, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a confirmé que le budget tel qu'il a été voté par les sénateurs cette semaine ne pourrait qu'aboutir à un vote de censure de la part des députés socialistes.

Pour Olivier Faure, "en l'état, le compte n'y est pas". Invité ce dimanche 26 janvier sur BFMTV, le premier secrétaire du Parti socialiste a prévenu que les socialistes voteraient la censure du gouvernement Bayrou si le budget présenté correspondait à la copie validée plus tôt cette semaine par les sénateurs.

"Ce qui sort du Sénat n'est pas tolérable et d'ailleurs nous avons voté contre au Sénat. Nous avons voté contre ce budget qui n'est à l'évidence pas à un budget qui permet d'avoir une majorité de non-censure", a expliqué Olivier Faure.

Sept heures de travail faisant "bien sûr" office de ligne

Plus tôt dans la journée, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin avait estimé sur BFMTV que la copie du Sénat "remplissait la condition de réduire le déficit". À ses yeux, il ne répond toutefois pas à "la condition d'être le budget du compromis" alors qu'une commission mixte paritaire composée de députés et de sénateurs doit se réunir ce jeudi sur le budget.

Une vision des choses partagée par Olivier Faure: "Elle vous dit elle-même qu'elle considère que si le budget devait rester en l'état, il serait logique que nous censurerions. Eh bien Mme de Montchalin dit juste."

Le premier secrétaire du PS plaide ainsi pour que le budget 2025 final ne comprenne pas par exemple la suppression de 4.000 postes d'enseignants, une mesure que l'on retrouve dans la mouture qui a obtenu le feu vert des sénateurs. Quant à l'instauration de sept heures supplémentaires de travail non rémunérées pour financer la sécurité sociale, elle fait "bien sûr" office de ligne rouge pour les socialistes.

"La discussion n'est pas interrompue"

Ce gouvernement "doit comprendre qu'il y a un gouvernement Barnier qui a été censuré", a rappelé Olivier Faure. "Il ne peut pas revenir avec des mesures plus violentes vis-à-vis des Français et croire qu'il va passer le barrage de la censure."

Pour autant, "la discussion n'est pas interrompue" avec le gouvernement, Amélie de Montchalin et Éric Lombard, le ministre de l'Économie, et ces échanges sont amenés à se poursuivre. "Nous sommes prêts à chercher l'accord", a assuré Olivier Faure, mais "ça ne se fera pas à n'importe quel prix, ça ne se fera pas n'importe comment".

Vincent Gautier