Hamon "ne demandera pas son autorisation à Mittal" pour nationaliser

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"Ce n'est pas à Lakshmi Mittal de dire quelle sera la politique industrielle de la France" a déclaré Benoît Hamon, en réaction à l'interview du patron du géant de l'acier publiée mercredi par le Figaro. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi matin, le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire est revenu sur le conflit social d'ArcelorMIttal.
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La nationalisation outil de "pragmatisme" économique
Evoquant l'accord conclu entre ArcelorMittal et le gouvernement, Benoît Hamon a déclaré qu'un "choix politique a été fait, celui de sauver les emplois, quitte à ce qu'ensuite on cède ce qui a été nationalisé au départ". Le ministre souligne qu'ainsi l'Etat "ne perd pas d'argent". "Si la nationalisation apparâit pragmatiquement comme le meilleur instrument, on ne demandera pas son autorisation à Monsieur Mittal", a-t-il ajouté.
General Motors, l'exemple anglo-saxon
Pour justifier la viabilité d'une nationalisation, le ministre a pris en exemple la nationalisation de General Motors par Barack Obama qui a permis de restructurer l'entreprise. "Quand Vince Cable, qui est le ministre de l'Industrie libéral britannique, dit ' la nationalisation, pourquoi pas comme un instrument de politique industrielle', on a là des choix politiques qui sont faits sans idéologie", a-t-il ajouté.
Quand à savoir pourquoi cette nationalisation n'a pas été mise en oeuvre, le ministre au départ favorable à cette solution confesse avoir été "convaincu" par le Premier ministre que ce "n'était pas en l'espèce le meilleur instrutment".