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Gouvernement: Glucksmann appelle Bayrou à faire "des concessions importantes" à la gauche

Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique aux élections européennes, le 9 juin 2024 à Paris

Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique aux élections européennes, le 9 juin 2024 à Paris - Sameer Al-Doumy © 2019 AFP

Dans l'attente du nouveau gouvernement, Raphaël Glucksmann appelle "le camp présidentiel" à faire "des concessions importantes sur les retraites, le pouvoir d'achat, la justice fiscale".

L'eurodéputé Raphaël Glucksmann estime que le Premier ministre François Bayrou doit faire "des concessions importantes" à la gauche, notamment sur les retraites, pour obtenir un accord de non-censure, dans un entretien au quotidien Ouest-France ce samedi 21 décembre.

"Il faut que le camp présidentiel soit prêt à des concessions importantes sur les retraites, le pouvoir d'achat, la justice fiscale... Sinon, ce n'est pas un compromis, c'est une reddition", affirme le responsable de Place publique qui a mené la liste des socialistes aux élections européennes, arrivant arrivé en tête de la gauche.

Regrettant que le président ne se soit pas tourné vers "une personnalité issue de la gauche" pour Matignon, afin de marquer "une prise en compte de ses revers électoraux successifs", Raphaël Glucksmann assure qu"'il faut négocier un accord de non-censure avec François Bayrou" car la gauche ne veut "pas le chaos". "Mais pour que ça puisse fonctionner, il faut des évolutions majeures sur le fond", ajoute-t-il.

Trouver les "raisons de ne pas censurer"

Il qualifie de "faute grave" la tentation d'"encore une fois offrir à Marine Le Pen le pouvoir de faire chuter, ou pas, le gouvernement en levant ou baissant le pouce à l'Assemblée nationale".

"Et, pour cela, il n'y a pas quarante chemins: cela suppose un accord de non-censure entre le camp présidentiel et les socialistes, les écologistes comme les communistes", explique-t-il, enjoignant à François Bayrou d'"avancer vers les positions de la gauche", "négocier vraiment avec elle".

Nommé à Matignon il y a huit jours, François Bayrou doit nommer un gouvernement "avant Noël". Le Parti socialiste, qui s'était dit prêt au compromis a regretté jeudi de n'avoir "pas trouvé les raisons de ne pas censurer" le nouveau Premier ministre.

Son chef, Olivier Faure, s'est dit "consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé".

"Place publique et la gauche démocrate, sociale, écologique et pro-européenne ne seront pas représentées par Jean-Luc Mélenchon à la prochaine élection présidentielle", a également déclaré Raphaël Glucksmann au cours de cet entretien, après que le leader de LFI a promis "une candidature insoumise" à la prochaine présidentielle.

F.B. avec AFP