Florange : Jean-Marc Ayrault assume

Jean-Marc Ayrault sur RTL - -
Longuement interrogé sur le dossier Florange sur RTL, au lendemain de sa rencontre à Matignon avec les syndicats, le Premier ministre a dit "assumer la décision qui a été prise".
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"L'un des engagements sociaux du Président de la République et sur lequel il m'a demandé de travailler, c'est ‘pas de plan social à Florange, pas de licenciement’ eh bien c'est fait", a-t-il dit.
Le Premier ministre s'est défendu d'être "seul contre tous". "C'est la position du gouvernement que je dirige", a-t-il insisté, balayant au passage les dissensions avec son ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Montebourg "reste au gouvernement"
Arnaud Montebourg "reste" au gouvernement, a-t-il assuré, en dépit des propos sévères tenus par son ministre contre Mittal avant la conclusion de l'accord.
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Il y est, il y reste", a lancé le Premier ministre. "Dans un gouvernement, il y a des personnalités diverses avec des parcours différents, mais il y a une équipe (...) Il n'y a pas de problème de personnes", a encore insisté Jean-Marc Ayrault.
Nationalisation "couteuse" pour les "contribuables"
Sous le feu des critiques - notamment, mais pas seulement - de l'aile gauche du PS, qui prônait une nationalisation temporaire du site mosellan, Jean-Marc Ayrault a répété que cette solution avait été examinée mais qu'elle aurait été "coûteuse".
"Là, il y avait un candidat repreneur non pas pour remettre en marche les hauts-fourneaux tout seuls mais pour prendre la totalité du site, ça voulait dire exproprier Mittal, ça avait un coût", a-t-il expliqué.
"Ca voulait dire qu'il fallait en gros mobiliser, au delà de ce que le repreneur pouvait apporter avec son partenaire c'est-à-dire autour de 400 millions d'euros, 1 milliard d'euros (...) Qui aurait payé ? Les contribuables", a poursuivi Jean-Marc Ayrault.
L'EPR à Flamanville ira "jusqu'au bout"
Enfin, Jean-Marc Ayrault a assuré que le chantier de la construction du réacteur EPR à Flamanville (Manche) irait "jusqu'au bout", en dépit des surcoûts annoncés par EDF en début de semaine, relevant que cette centrale devait durer 60 ans.
"Il y a des difficultés mais je pense qu'il faut assumer cela parce que (...) c'est nécessaire", a-t-il déclaré, faisant valoir que ce serait la centrale "la plus sûre du monde".
Ce chantier "va se terminer, puisqu'il doit être mis en service en 2016", a-t-il encore souligné.
Jean-Marc Ayrault invité exceptionnel de RTL... par rtl-fr