Gouvernement: Michel Barnier succède à Gabriel Attal à Matignon

L'ESSENTIEL
- Michel Barnier a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, après des attermoiements du président de la Républlique, qui a testé plusieurs hypothèses avant de finalement s'orienter vers ce vieux routier de la politique française. Lire l'article
- Cette nomination arrive 60 jours après le résultat des législatives et 51 jours après la démission de Gabriel Attal, acceptée par Emmanuel Macron le 16 juillet dernier.
- Prochaine étape: la formation d'un gouvernement. Un défi majeur pour Michel Barnier qui devra constituer une équipe capable de trouver des compromis et former des coalitions pour pouvoir voter les textes à venir.
Michel Barnier nommé Premier ministre, suivez notre nouveau direct
60 jours après le résultat des élections législatives, nous connaissons enfin le nouveau nom du prochain Premier ministre: Michel Barnier est nommé à Matignon par Emmanuel Macron, indique un communiqué de l’Élysée.
Âgé de 73 ans, vieux routier de la politique française et européenne, Michel Barnier, dont le nom a commencé à circuler dès le début de l'été, a été ministre pour la première fois en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen, et finalement entre 2016 et 2021 négociateur de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, le Brexit.
Nous terminons ce direct, vous pouvez suivre la suite de la journée politique et notamment la passation de pouvoir entre Gabriel Attal et Michel Barnier ici.
Michel Barnier vient de sortir de l'Élysée
Donné favori pour succéder à Gabriel Attal à Matignon, Michel Barnier vient de sortir de l'Élysée.
Le RN ne censurera pas Barnier immédiatement s'il devient Premier ministre
Si Michel Barnier devient Premier ministre, le RN ne le censurera pas immédiatement et attendra sa déclaration de politique générale, indique le parti d'extrême droite à BFMTV.
La formation sera attentive à ces sujets: la proportionnelle, la lutte contre l'immigration et l'insécurité, le pouvoir d'achat et les finances publiques.
Emmanuel Macron a testé le nom de Michel Barnier ce matin auprès des cadres de son camp
Le président de la République a testé l'hypothèse Michel Barnier à Matignon auprès des cadres de son camp ce matin, selon des sources concordantes à BFMTV.
Favori pour Matignon, Michel Barnier se dit "très concentré" et "très discret"
Michel Barnier, qui apparaît comme le favori d'une nomination imminente à Matignon, "est très concentré" et "très discret comme depuis le début des concertations" sur la formation du prochain gouvernement, indique son entourage à BFMTV.
Bernard Cazeneuve "prêt à assumer ses responsabilités"
Bernard Cazeneuve se dit "prêt à assumer ses responsabilités", alors qu'il fait partie des noms cités pour succéder à Gabriel Attal à Matignon.
Il a déjà occupé ces fonctions à la fin du quinquennat de François Hollande.
Bernard Cazeneuve tire quatre enseignements des élections législatives
Bernard Cazeneuve liste quatre enseignements des dernières élections législatives. D'après l'ancien Premier ministre socialiste, les Français veulent "voir les forces politiques s'unir autour de certaines décisions".
Ensuite, ils souhaitent "une nouvelle orientation pour la politique du pays", "une autre relation entre le gouvernement, le Parlement et le président de la République" et "un pouvoir qui ait avec eux une relation plus apaisée", estime-t-il.
Bernard Cazeneuve estime que "Michel Barnier est un homme qui a des qualités"
Bernard Cazeneuve répond aux questions des journalistes à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où il doit s'exprimer face à des étudiants. L'ancien Premier ministre socialiste, cité pour prendre les commandes à Matignon, revient sur une autre hypothèse testée par le président de la République: celle de l'ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier (LR).
Ce dernier "a des qualités et "une expérience", dit-il, estimant que le "seul commentaire doit être dicté par le sens de l'intérêt général".
Pour Marine Tondelier, "à la fin, c'est Marine Le Pen qui décide"
Dans les consultations actuelles d'Emmanuel Macron pour Matignon, le RN prend une place centrale, le président de la République cherchant à s'assurer que le futur Premier ministre ne soit pas immédiatement censuré. Ce qui inspire ce commentaire à Marine Tondelier sur France Info.
"On sait à la fin qui décide. Elle s'appelle Marine Le Pen. C'est à elle que Macron a décidé de se soumettre."
"C'est elle qui fait la pluie et le beau temps parce qu'il a demandé à ses députés macronistes de bloquer la porte à tout ce qui viendrait de la gauche", analyse encore la secrétaire nationale des Écologistes.
Pour elle, le chef de l'État "préfère regarder du côté de la droite, de l'extrême droite et toutes les solutions qu'il propose, de Bernard Cazeneuve à Michel Barnier c'est toujours la même chose, c'est une continuation du macronisme".
Marine Tondelier compare Emmanuel Macron à "un enfant qui refuse de descendre du manège"
Invitée de France Info, Marine Tondelier fait le parallèle entre Emmanuel Macron et "un enfant qui refuse de déscendre du manège".
Le président de la République "fait comme s’il avait attrapé le pompon et qu'il (était) reparti pour un tour", dénonce la secrétaire nationale des Écologistes face aux atermoiements d'Emmanuel Macron pour nommer un Premier ministre.
"Stop! Il doit laisser gouverner quelqu'un", enjoint la conseillère municipale d'Hénin-Beaumont, plaidant pour la nomination de Lucie Castets, la candidate pour Matignon de l'alliance des gauches.
"Un fossile": Jean-Philippe Tanguy tacle Michel Barnier
Qui le Rassemblement national est-il prêt à censurer? "Toute personne qui consiste à ruiner davantage la France", répond le député RN Jean-Philippe Tanguy sur France Inter, avançant que cela représente "beaucoup de monde".
"Surtout quand on fait du Jurassic Park en permanence. C'est-à-dire aller rechercher des fossilles à qui on essaie de redonner vie", cingle l'élu d'extrême droite. Une référence à l'ancien ministre Michel Barnier (LR), âgé de 73 ans, qui constitue une "piste sérieuse" d'Emmanuel Macron pour Matignon, selon nos informations, obtenues de sources concordantes chez Les Républicains.
Ce dernier est "non-seulement fossile, mais (aussi) fossilisé de la vie politique", tacle Jean-Philippe Tanguy, jugeant que "tout ce qu'il a pu faire est un échec".
Éric Woerth appelle Emmanuel Macron à "passer à l'acte"
Face à la nomination d'un Premier ministre qui s'éternise, Emmanuel Macron se retrouve, non seulement pressé par ses opposants, mais aussi par ses alliés.
"Il faut passer à l'acte! Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises au président de la République", indique dans le Courrier Picard le député Éric Woerth, ex-LR qui a rejoint le camp présidentielle en 2022.
"Il a su prendre son risque pour la dissolution, il doit maintenant prendre son risque pour la constitution d'un nouveau gouvernement", juge l'ancien ministre du Budget.
Sébastien Chenu estime qu'"Édouard Philippe, c'est fini"
Forcément, Sébastien Chenu ne manque pas de commentaires acerbes envers Édouard Philippe, après que l'ex-Premier ministre s'est officiellement déclaré candidat à la présidence de la République, concrétisant son statut de rival pour Marine Le Pen dans la course à l'Élysée.
"Il pense avoir un métro d'avance, moi je pense qu'il a un métro de retard", lâche le député du RN sur BFMTV-RMC, avant de faire référence à son passage à Matignon, lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron: "Ses méthodes on les a vues, ce sont des méthodes d'hier, dont les Français ne veulent pas."
"Édouard Philippe, c'est fini", termine-t-il, visiblement soucieux de décrédibiliser cet adversaire.
Sébastien Chenu accuse Xavier Bertrand d'avoir "insulté" des électeurs par ses propos sur le RN
Sébastien Chenu revient sur la relation houleuse entre Xavier Bertrand et le Rassemblement national, accusant le président LR des Hauts-de-France d'avoir "insulté" les électeurs du RN par ses propos passés à l'encontre du parti d'extrême droite.
Impossible pour l'extrême droite de l'imaginer Premier ministre. Le député RN insiste sur le "respect" que devra avoir le prochain locataire de Matignon envers les élus du parti à la flamme.
Concernant Michel Barnier - membre de LR, ancien ministre de Jacques Chirac et nouvelle "piste sérieuse" d'Emmanuel Macron pour Matignon - "ça ne fait rêver personne", considère Sébastien Chenu.
"J'attends de voir", dit-il, ne lui promettant pas par avance une motion de censure, contrairement à Xavier Bertrand.
Le NFP estime que "seuls deux choix s'offrent" désormais à Emmanuel Macron
Dans un communiqué publié ce matin, le Nouveau Front populaire déplore qu'Emmanuel Macron "enfonce le pays dans l'impasse qu'il a lui-même construite".
"Seuls deux choix s'offrent aujourd'hui au président de la République", affirment conjointement Lucie Castets, Manuel Bompard, Olivier Faure, Fabien Roussel et Marine Tondelier.
"Le premier est un gouvernement du Nouveau Front populaire, arrivé en tête dans les urnes. Le second est un gouvernement du camp présidentiel qui ne pourrait être maintenu en place que grâce à un accord tacite avec l'extrême droite", écrivent-ils jugeant que cette deuxième option serait "une négation totale des élections législatives".
Sébastien Chenu affirme que "Marine Le Pen n'est pas la DRH d'Emmanuel Macron"
La méthode chosie par Emmanuel Macron pour nommer le futur Premier ministre - celle de s'assurer qu'il ne soit pas censurable - semble plaire à l'extrême droite, qui devient centrale dans les négociations.
"Il y a un peu d'ironie dans tout ça. Il y a quelques semaines (lors des législatives) il ne fallait pas parler au Rassemblement national, il fallait le faire battre à tout prix", note Sébastien Chenu, député du RN, invité de BFMTV-RMC. Mais, "aujourd'hui, c'est tout juste si on ne nous fait pas la cour", poursuit-t-il.
Et de marteler que "Marine Le Pen n'est pas la DRH d'Emmanuel Macron" et que "le Rassemblement national n'est pas là pour valider ou invalider une idée saugrenue qui traverse l'esprit d'Emmanuel Macron chaque jour".
Copé estime que Macron "devra, le moment venu, se poser la question" de sa démission
La démission d'Emmanuel Macron est une "question qui est dans tous les esprits", juge Jean-François Copé, maire Les Républicains de Meaux, sur RTL.
Le président de la République "devra, le moment venu, se poser cette question", avance l'ancien patron de l'UMP. "Pas aujourd'hui. Parce que comme on ne pas dissoudre une nouvelle fois pendant un an, il ne faut pas, en plus, qu'il paralyse le pays en démissionnant", poursuit-il.
Et de conclure: "La question sera posée lorsque le délai de la réouverture de la dissolution va arriver, c'est-à-dire en juin prochain."
Boris Vallaud assure qu'une "proposition" de Premier ministre "de droite fera l'objet d'une sanction"
Michel Barnier à Matignon plutôt que Xavier Bertrand, est-ce que cela changerait quelque chose pour les socialistes? Réponse sans ambages de Boris Vallaud, chef des députés PS, sur France 2:
"Une proposition de droite fera l’objet d’une sanction, parce que ce sera pour mettre en oeuvre une politique de droite, alors que la gauche est arrivée en tête", aux législatives. Et le parlementaire d'insister:
"Nous censurerons tout ce qui est la non-reconnaissance du résultat du scrutin."
Boris Vallaud compare les consultations de Macron à une "primaire de la droite"
Quel est le sentiment de Boris Vallaud, chef des députés socialistes, face aux consultations d'Emmanuel Macron qui s'éternisent?
"Nous sommes entrés dans une sorte de primaire de la droite", juge l'élu des Landes sur France 2, en référence aux derniers noms cités pour Matignon. Celui de Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, semblait tenir la corde hier, avant que n'émerge celui de Michel Barnier, ancien ministre de Jacques Chirac et lui aussi membre de LR.
"Le sentiment qui est le mien (...) c’est qu’(Emmanuel Macron) est désireux de trouver quelqu’un qui ne remette pas en question une politique et une façon de faire de la politique que les Françaises et les Français ont sanctionné", lors des élections législatives, poursuit Boris Vallaud. Avant de prévenir: "S’il cherche un collaborateur, il ne trouvera pas de Premier ministre."
Xavier Bertrand et le RN, une longue histoire d'"hostilité, voire de haine"
Tout va très vite pour Xavier Bertrand. En quelques heures, le président LR des Hauts-de-France est passé de l'hypothèse privilégiée par Emmanuel Macron pour le choix du prochain Premier ministre à une piste qui s'éloigne.
Si la prudence est de mise au regard du feuilleton actuel à l'Élysée, l'ancien ministre du Travail devrait être victime de la censure que lui promettaient déjà ses futurs adversaires. Lesquels? L'alliance des gauches et surtout l'extrême droite.
"C'est le premier à pouvoir être censuré", avait même prévenu le député RN Sébastien Chenu. Le parti à la flamme entretient une animosité certaine envers celui qui l'a emporté face à Marine Le Pen lors des régionales 2015 avant de réitérer face à ... Sébastien Chenu, six ans plus tard.
L'intéressé n'est pas en reste et se qualifie lui-même d'"ennemi numéro 1 du Front national (sic) depuis des années".
On vous raconte ici le long passif de cette détestation mutuelle
Sébastien Chenu invité de BFMTV et RMC
Le député du Rassemblement national Sébastien Chenu est l'invité du "Face-à-face" présenté par Apolline de Malherbe ce jeudi 5 septembre à 8h30 sur BFMTV et RMC.
Avec cette interrogation: son parti d'extrême droite, qui promettait de censurer Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, tient-il le même discours pour Michel Barnier, nouvelle "piste sérieuse" du chef de l'État?
Michel Barnier, nouvelle "piste sérieuse" pour Matignon
Selon nos informations, obtenues de sources concordantes chez Les Républicains, Michel Barnier est à nouveau une "piste sérieuse" d'Emmanuel Macron pour Matignon.
"C'est une personnalité que Laurent Wauquiez apprécie beaucoup, mais lui s'en tient à sa ligne: la nomination du Premier ministre est la prérogative exclusive du Président", explique l'entourage de Laurent Wauquiez.
De son côté, l'entourage du concerné dit ne pas faire de commentaire. Or, selon nos informations, en juillet dernier, Michel Barnier a été reçu par Alexis Kohler pour le sonder sur la situation.
"Gouverner, c'est nommer": Hollande appelle Macron à "prendre des décisions"
"Il y a un problème chez le président de la République, c'est son rapport à la décision", a lancé François Hollande sur le plateau de Quotidien au sujet d'Emmanuel Macron.
"Gouverner, c'est nommer. C'est le premier acte de président. En 2012, ma première décision a été de nommer le Premier ministre. C'est une fonction essentielle", a estimé l'ancien président socialiste, alors que le nom du nouveau Premier ministre se fait attendre.
"La politique, c'est prendre des décisions. Ne nous habituons pas à avoir un pays en suspens", a-t-il insisté.
Jean-Luc Mélenchon appelle à nouveau à manifester samedi "pour lancer le moteur de la destitution" d'Emmanuel Macron
Dans une note de blog, Jean-Luc Mélenchon a qualifié Emmanuel Macron de "grand mamamouchi faiseur de Premier ministre", alors que le président tarde à nommer le nouveau locataire de Matignon.
"Chaque jour qui passe dans la confusion que crée le président est autant de coups qu’il donne à la crédibilité de son mandat et de sa fonction", a déploré le leader insoumis.
C'est pourquoi il a une nouvelle fois appelé les sympathisants de LFI à manifester ce samedi "à l'appel des organisations de jeunesse (...) pour lancer le moteur de la destitution" du président, dont la demande a officiellement été signée par 81 députés.
Nouveau suspense pour Matignon, le scénario Bertrand s'éloigne, la piste Barnier émerge
Bonjour à toutes et à tous, et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité politique.
Pour la cinquante et unième journée consécutive, la France se réveille ce jeudi 5 septembre sans gouvernement. Si le Nouveau Front populaire est arrivé en tête sans majorité absolue lors des élections législatives, Emmanuel Macron a refusé de nommer Lucie Castets, la candidate de l'union de la gauche, à Matignon. Ou tout autre personne.
L'option Xavier Bertrand a provoqué en début de semaine une levée de boucliers du RN à LFI, menaces de censure à l'appui. La piste Michel Barnier est désormais explorée.