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Gouvernement

Déchéance de nationalité: Urvoas croit à une majorité de gauche pour le projet de loi

Le nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas à l'Assemblée nationale, le 3 février 2016 à Paris

Le nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas à l'Assemblée nationale, le 3 février 2016 à Paris - Patrick Kovarik - AFP

Le nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, veut croire "qu'une majorité de parlementaires de gauche soutiendra" le projet de loi de révision constitutionnelle avec son volet sur la déchéance de nationalité, dans un entretien au Parisien de jeudi.

"Le président de la République ira jusqu'au bout", affirme le garde des Sceaux, qui a succédé à Christiane Taubira, partie en raison d'un "désaccord majeur" sur la question de la déchéance de nationalité.

Jean-Jacques Urvoas confie d'ailleurs au Parisien/Aujourd'hui en France n'avoir "pas lu faute de temps" le livre réquisitoire de sa prédécesseure contre le projet du gouvernement.

A la recherche d'un "compromis constructif"

"La déchéance est un moyen pour la République de se défendre" et "l'unité nationale est une exigence (...) dans un contexte d'affrontement avec des terroristes", argumente Jean-Jacques Urvoas, qui évoque la "recherche d'un compromis constructif" traduite par "des évolutions importantes du projet de loi".

Dès lors, "je crois qu'une majorité de parlementaires de gauche soutiendra cette loi", ajoute le ministre.

Concernant la prolongation de trois mois supplémentaires de l'état d'urgence, le ministre de la Justice affirme que "l'état d'urgence n'a de sens que s'il a une limite dans le temps", c'est-à-dire qu'il "ne peut pas être permanent".
A.-F. L. avec AFP