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Gouvernement

Crise des urgences: Agnès Buzyn veut "trouver des solutions sur mesure pour chaque territoire"

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Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a répondu aux quelques 200 services d'urgences toujours en grève ce jeudi pour protester contre l'engorgement des urgences et le manque de moyens comme de personnel médical. Celle-ci a appelé à "repenser l'organisation des systèmes de santé", ajoutant néanmoins: "il n'y a pas de solution miracle".

La ministre de la Santé s'est exprimée sur la crise des urgences qui dure depuis 4 mois et demi, et qui s'accentue. En ce début du mois d'août, 213 services d'urgence sont toujours en grève, et continuent de réclamer des moyens supplémentaires à la ministre pour faire face à l'engorgement des services.

"Il y a toujours une crise qui persiste, et il y a la nécessité de repenser l'organisation des systèmes de santé pour que les services d'urgence ne soient pas saturés en permanence", a reconnu Agnès Buzyn face à la presse lors d'un déplacement à l'île de loisirs du Val-de-Seine dans les Yvelines ce jeudi.

"Les solutions à apporter sont variables"

Agnès Buzyn a profité de ce déplacement pour rappeler les mesures prises par le gouvernement: la prime de risque de 100 euros net par mois, la prime de coopération de 100 euros brut ou encore le dégel d'une enveloppe de 15 millions d'euros pour que les urgences puissent recruter cet été. 

"J'ai demandé aux directeurs d'hôpitaux et aux directeurs des Agences régionales de Santé de se rapprocher des services en grève pour voir quelles étaient exactement leurs attentes, parce qu'en réalité elles sont assez variées", a déclaré la ministre de la Santé.

La ministre a néanmoins assuré qu'il n'y avait "pas de solution miracle à appliquer à l'ensemble du territoire": "Dans certains cas c'est du personnel paramédical manquant, dans d'autres cas des postes sont ouverts mais ils n'arrivent pas à recruter, d'autres encore mettent en avant la vétusté des locaux. On voit donc bien que d'un site à l'autre, les solutions qu'on doit apporter sont variables", a-t-elle développé, assurant vouloir "faire de la haute-couture", c'est-à-dire du sur-mesure, "avec ces services d'urgence qui expriment de grosses difficultés".

Jeanne Bulant