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Santé

213 services d'urgences en grève, la mobilisation s'intensifie

Une centaine de services en grève il y a mois, 213 ce jeudi. Le mouvement touchant les urgences est grandissant. Le gouvernement peine à y répondre.

Faute de solution politique, la mobilisation ne cesse de grandir. Début juin, une centaine de services d'urgences étaient en grève. En cette orée du mois d'août, on en compte 213, selon le recensement opéré par Inter-Urgences, signant le renforcement du phénomène social. Il y a un mois et demi pourtant, le 15 juin plus précisément, le gouvernement, via sa ministre de la Santé Agnès Buzyn, tentait une proposition: une enveloppe de 70 millions d'euros, notamment pour augmenter le montant de la prime de risques. Une sortie d'argent qui a semblé bien loin des enjeux pour les grévistes. 

"Cet argent n’était pas suffisant pour remplir tout le déficit qu’il y a sur les lits d’aval et renforcer considérablement les structures d’urgences", a ainsi réagi dans nos studios Patrick Pelloux, le président de l'association des médecins urgentistes de France. 

"C'est un mouvement qui rejoint la structuration des gilets jaunes" 

Car la grève, éclose en mars après avoir été initiée en janvier par une tribune de chefs hospitaliers dans Le Monde, réclame la mise en place d'un grand plan pour des urgences qui ont connu une multiplication par deux de leur fréquentation par le public ces dix dernières années. Au premier rang de la revendication des acteurs du mouvement: la création de 10.000 emplois supplémentaires, une augmentation des salaires de 300 euros et l'arrêt des fermetures de lits.

"C’est un mouvement de fond qui rejoint en fait la structuration du mouvement des gilets jaunes, c’est-à-dire rien ne l’arrête. Et ça monte en puissance sur une contestation qui est vraiment profonde", a encore posé Patrick Pelloux. 
Jérémie Paire avec Robin Verner