Crash d'avion russe: Paris n'exclut aucune hypothèse, dit Le Foll

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. - AFP
Aucune hypothèse n'est pour l'instant exclue concernant le crash de l'avion russe au Sinaï, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll. Un Conseil de Défense présidé par François Hollande a effectué l'état des lieux sur cette affaire "avec les hypothèses qui sont sur la table. Toutes les hypothèses sont toujours évoquées: l'accident, un acte terroriste", a déclaré le porte-parole lors d'un point de presse donné à l'issue du Conseil des ministres.
"Aucune d'entre elles (n'est) exclue, en particulier celle de l'acte terroriste", a-t-il poursuivi, en indiquant que le Conseil devait se pencher aussi sur les "conséquences qui peuvent être tirées pour la sécurité dans les transports aériens".
"Pas de conseils aux voyageurs" en Egypte
Le porte-parole a cependant relevé qu'il n'y avait "aucune ligne directe aujourd'hui (...) entre la France et Charm el-Cheikh". "Il n'y a pas de ligne régulière ou d'ailleurs (...), de lignes low cost ou charters au départ de la France". Serait-il déconseillé aux Français de se rendre en Egypte? "Il n'y a pas de conseils, au moment où je vous parle, à donner aux Français qui souhaitent se rendre en Egypte", a répondu le porte-parole à cette question. "Nous n'avons pas aujourd'hui la conclusion de l'enquête, car les boîtes noires de l'avion sont encore en train d'être décortiquées", a-t-il rappelé.
Depuis jeudi, Londres et Washington jugent probable qu'une bombe soit à l'origine du crash samedi dans le Sinaï de l'Airbus A321-200 de la compagnie charter russe Metrojet, victime selon les enquêteurs d'une soudaine dislocation de sa carlingue en pleine altitude de croisière 23 minutes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh. Le ministre égyptien de l'Aviation civile a affirmé toutefois jeudi que les enquêteurs "n'avaient pas encore de preuve ni de données confirmant l'hypothèse" de l'explosion d'une bombe.