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"C'est vous qui avez choisi le 49.3": Bruno Le Maire accuse les oppositions de "refuser le compromis"

Bruno Le Maire le 11 octobre à l'Assemblée nationale

Bruno Le Maire le 11 octobre à l'Assemblée nationale - Thomas SAMSON / AFP

Le ministre de l'Économie a défendu le choix de l'exécutif de poursuivre les débats à l'Assemblée nationale, avant un probable recours au 49.3 pour voter le budget 2023.

Accusé de vouloir faire un passage en force, Bruno Le Maire se défend. Le ministre de l'Économie a répondu ce lundi à l'Assemblée nationale aux oppositions et leur a reproché d'avoir "refusé le compromis" et d'avoir eux-mêmes "choisi le 49.3", envisagé par l'exécutif pour voter le budget 2023, faute de majorité à l'Assemblée.

"Vous avez refusé le compromis. C’est vous qui avez choisi le 49.3 (...). Après le temps du débat, vient le temps de la décision", a-t-il clamé dans l'hémicycle.

Le gouvernement devrait avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution pour adopter le budget 2023 en passant outre le vote des députés.

"Poursuivre le débat jusqu'au bout"

Face aux députés qui lui reprochent de poursuivre un débat inutile, alors que le recours prochain au 49.3 est fortement pressenti, le ministre s'est expliqué.

"Je souhaite que nous poursuivions le débat, et que nous le poursuivions jusqu'au bout des articles que nous avons à étudier", a-t-il appelé.

"Je pense que c'est un débat utile (...), à la hauteur des enjeux", s'est justifié Bruno Le Maire.

Certains amendements conservés

Bruno Le Maire a annoncé ce lundi matin sur BFMTV que, malgré l'usage du 49.3, plusieurs amendements défendus par les oppositions seront retenus dans le budget de l'année prochaine.

Cette annonce n'a pas manqué de faire réagir aussi les oppositions à l'Assemblée nationale, conduisant Bruno Le Maire à, une nouvelle fois, répliquer.

"Le débat, c'est oui, le marchandage, c'est non", a-t-il clamé, se refusant aux "débats d'arrière-cour".

Parmi les amendements possiblement retenus, le ministre a évoqué une proposition socialiste consistant à maintenir "une TVA à 5,5% sur les masques", une autre du MoDem dont le but est de "baisser le niveau d'impôt sur les sociétés" des "petites PME" ou encore une mesure de LR pour "rehausser de 11 à 13 euros la valeur des tickets-restaurant".

Juliette Desmonceaux