Baby Loup: le gouvernement défend le principe de laïcité

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, à l'issue du Conseil des ministres le 20 mars 2013 - -
L'affaire Baby Loup ne fera pas jurisprudence au gouvernement. La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a affirmé mercredi que "le principe de laïcité" ne devait "pas s'arrêter à la porte des crèches", ajoutant que le gouvernement n'excluait pas de légiférer à ce sujet, après l'annulation par la justice du licenciement d'une employée voilée de la crèche Baby Loup.
"Nous ne commentons pas la décision de la Cour de cassation" mais "nous sommes très attachés au principe de laïcité et ce principe ne doit pas s'arrêter à la porte des crèches", a affirmé Najat Vallaud-Belkacem, interrogée par la presse lors du compte rendu du Conseil des ministres. "S'il y a nécessité de préciser les choses par la loi nous ne l'excluons pas", a-t-elle ajouté. La veille, le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Manuel Valls, avait déjà déploré "une mise en cause de la laïcité".
La laïcité est "un principe intangible avec lequel il ne faut pas transiger", a insisté la porte-parole, précisant que le gouvernement était "en train d'examiner la décision de la Cour de cassation".
Il faut "veiller" à ce que les solutions de la circulaire Jospin de 1989 sur le port du foulard à l'école "puissent s'appliquer de la même façon dans les crèches. Il n'y a pas de raison de traiter différemment les crèches et les écoles", a-t-elle poursuivi.
"Cela fait partie des sujets que l'observatoire de la laïcité va regarder de près et s'il y a nécessité de préciser les choses par la loi, nous ne l'excluons pas", a-t-elle précisé.
A LIRE AUSSI:
>> L'affaire de la crèche Baby Loup fera-t-elle jurisprudence?