Assemblée: Manuel Valls "ne souhaite pas une dissolution" mais...

Le Premier ministre Manuel Valls, ici à Gasny lors d'une visiste dans une entreprise de la ville - -
Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé mardi devant les députés socialistes qu'il "ne souhaite pas la dissolution" de l'Assemblée nationale mais qu'il ne serait "pas le chef d'un gouvernement qui n'avance pas". Il intervenait à l'issue d'une discussion durant laquelle un député PS, Malek Boutih, avait lancé "ne pas avoir peur de la dissolution". Cette hypothèse avait déjà été écartée par le président de l'Assemblée Claude Bartolone. "Je me méfie de ceux qui n'ont pas peur d'une dissolution car elle serait terrible pour le pays" avait-il déclaré.
Surtout Manuel Valls a insisté sur la nécessité pour la majorité d'avancer vite sur les réformes. Le Premier ministre a ainsi mis en garde les députés socialistes contre un "risque d'enlisement" face aux blocages en particulier sur les budgets rectificatifs de l'Etat et de la Sécurité sociale mais aussi sur la réforme territoriale.
Manuel Valls, qui a lancé un "appel à la responsabilité" pour le vote sur le projet de loi de finances rectificative, a demandé: "comment convaincre les Français, si des éléments de division sont mis en scène à l'Assemblée? [...] On avance ensemble ou alors on donne aux Français la confirmation du sentiment d'impuissance et d'indifférence qu'ils portent sur nous".
L'opposition estime qu'il n'y a plus de majorité
De son côté, l'opoposition a jugé que Manuel Valls n'a plus de majorité à l'Assemblée. "Le Premier ministre a perdu sa majorité, c'est du jamais-vu", a déclaré lors d'un point presse le président du groupe UMP, Christian Jacob, commentant la décision du gouvernement lundi soir de reporter les votes à l'Assemblée sur les articles et amendements au projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale.
Du côté des centristes, le porte-parole du groupe UDI, Jean-Christophe Lagarde, a jugé que le Premier ministre était "sans majorité à l'Assemblée. [...] C'est inquiétant sur la paralysie que ça peut entraîner sur les institutions".