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Gouvernement

49-3 sur la loi Travail? Valls veut "tout faire pour construire une majorité de gauche"

Le Premier ministre Manuel Valls en visite à Riyad le 13 octobre 2015.

Le Premier ministre Manuel Valls en visite à Riyad le 13 octobre 2015. - Kenzo Tribouillard - AFP

Manuel Valls a publié ce dimanche une tribune sur la loi Travail sur sa page Facebook. "Il reste encore des voies d’amélioration. Mais la philosophie du texte ne doit pas bouger", défend le Premier ministre

Manuel Valls a repris la plume ce dimanche pour défendre la loi Travail sur Facebook. "Chef de la majorité, c'est mon rôle de tout faire pour construire une majorité de gauche sur ce texte. Chef du gouvernement, c'est ma mission de tout faire pour qu'une loi ambitieuse pour les entreprises et les salariés soit adoptée", indique le Premier ministre.

Selon lui, ce texte, contesté par une partie de la gauche et les syndicats, rencontre deux "contestations": à droite est selon lui contesté "le rôle des syndicats et du paritarisme". "Le gouvernement s'opposera à tous les amendements qui n'iraient pas dans ce sens", prévient-il.

A gauche aussi le texte est décrié, en particulier un volet prévoyant le renforcement des accords d'entreprise par rapport à la loi. "La négociation en entreprise conduirait à un affaiblissement des droits des salariés et à une dilution des règles du droit du travail. L'attaque est lourde ! Elle est surtout fausse !", fustige Manuel Valls.

"La loi travail vise à faire franchir une étape nouvelle à la négociation en entreprise. Une étape nouvelle qui est en droite ligne des lois Auroux de 1982 et Aubry de 1998", fait-il valoir. "Trouver des solutions au niveau de l'entreprise, au plus près des réalités du terrain, des spécificités liées aux types de production, au territoire, au cycle économique, c'est un gage d'efficacité. Pour tout le monde ! Salariés comme employeurs", affirme Manuel Valls.

"La philosophie du texte ne doit pas bouger"

"Il reste encore des voies d'amélioration. Mais la philosophie du texte ne doit pas bouger. C'est indispensable pour consolider la reprise économique dans notre pays", estime le Premier ministre.

Les débats, entamés mardi, sont programmés jusqu'à jeudi avec quelque 5.000 amendements (près de la moitié émanant du Front de gauche), quasiment autant que pour la bataille sur le mariage pour tous.

la rédaction avec AFP