"Sanctionner Israël serait injuste": Marine Le Pen répond à Macron qui veut "durcir sa position" face à la guerre à Gaza

Reconnaître la Palestine en l'état n'est pas dans ses plans. Marine Le Pen, invitée ce vendredi 30 mai par BFMTV-RMC, s'est exprimée sur la question palestinienne et particulièrement son indépendance, récemment abordée par Emmanuel Macron, en déplacement en Asie.
Depuis la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre d'une visite très commentée, la cheffe de fil du RN n'a pas manqué d'évoquer son désaccord avec l'intention du président de la République de reconnaître l'État palestinien.
Assurant que son parti a toujours défendu la perspective de deux États (un État palestinien et israélien, NDLR), elle ajoute que la reconnaissance de la Palestine en l'état reviendrait à reconnaître un "État Hamas".
"Le Hamas est une organisation terroriste qui est responsable du pogrom du 7 octobre. [...] Alors oui à un État palestinien, non à un État Hamas, un État terroriste qui priverait Israël à jamais de la perspective d'obtenir la sécurité pour son peuple", a-t-elle déclaré.
"Les sanctions contre les États n'ont jamais marché"
Cette fois questionnée sur d'éventuelles sanctions internationales visant Israël en réponse à une aide humanitaire partielle, voire bloquée, et aux soupçons de non-respect des droits humains, Marine Le Pen défend à nouveau sa position.
"[Cette idée] est profondément injuste. Israël a été attaqué avec une ampleur absolument inouie [le 7 octobre 2023, NDLR]. Son droit à se défendre devrait être garanti", s'est-elle justifiée.
Et d'ajouter que les sanctions contre les États "ne marchent pas". "Continuer à agiter cette menace de sanction relève plus de la posture que de la volonté d'efficacité à se faire entendre", ajoute l'ancienne présidente du RN.
Selon Marine Le Pen, le Hamas est actuellement seul à avoir les cartes en mains pour permettre la fin du conflit. "Le Hamas détient encore des otages qu'il se refuse à libérer, alors qu'il sait que cette libération mettrait fin à ce conflit", affirme-t-elle.
Ce jeudi 29 mai, Marine Le Pen, pourtant condamnée à cinq ans d'inégibilité d'inéligibilité avec application immédiate, perdant l'ensemble de ses mandats, a réaffirmé son intention d'être candidate à l'élection présidentielle de 2027.