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Rassemblement national

Paca: qui pour remplacer Jean-Marie Le Pen ?

Jean-Marie Le Pen en campagne pour les élections régionales en Paca en 2010

Jean-Marie Le Pen en campagne pour les élections régionales en Paca en 2010 - Miguel Medina - AFP

Après plusieurs jours de crise au FN, Jean-Marie Le Pen a annoncé qu'il ne sera pas candidat aux élections régionales en Paca. Le bureau politique du parti devra se prononcer le 17 avril: qui pour prendre la place du président d'honneur ? 

Jean-Marie Le Pen ne sera pas candidat aux régionales en Provence-Alpes-Côtes-d'Azur. Théoriquement, Jean-Marie Le Pen avait l'ambition de prendre la tête de liste pour le FN aux élections régionales en Paca, prévues cette année au mois de décembre. Jean-Marie Le Pen. Mais le président d'honneur du FN vacille sur son siège depuis l'interview de trop, donnée à Rivarol, qui a eu raison de la patience des cadres du parti d'extrême droite.

Et l'investiture lui aurait probablement échappé lors du bureau politique prévu le 17 avril. "Je m'opposerai (...) à sa candidature en Provence-Alpes-Côte d'Azur", l'une des deux régions françaises avec le Nord-Pas-de-Calais à pouvoir être remportée par le FN en décembre. Ces mots définitifs sont ceux de la présidente du Front national, Marine Le Pen, et concernent son père.

Qui, dans les rangs du FN, pourrait prendre sa place afin de briguer la région actuellement aux mains du socialiste Michel Vauzelle? Passage en revue des candidats potentiels.

> Marion Maréchal-Le Pen, la candidate naturelle

Marion Maréchal-Le Pen, tête de la liste Paca serait un "excellent" choix, estime Jean-Marie Le Pen ce lundi. "Si elle accepte, je pense qu'elle serait une tête de liste très performante. Certainement la meilleure, je ne vais pas dire après moi, mais quand même", explique le président d'honneur du FN. D'après l'Express, Marion Maréchal-Le Pen aurait accepté de prendre la place de son grand-père.

Depuis le départ, la jeune députée du Vaucluse que Marine Le Pen aurait aimé voir à la tête de la liste Paca. Implantée dans la région, Marion Maréchal-Le Pen est la favorite du parti. Mais sa proximité avec Jean-Marie Le Pen la met dans une situation complexe. Signe de son malaise: elle garde le silence depuis le début de la polémique et ne s'exprimera vraisemblablement pas sur ce sujet avant le bureau politique du 17 avril.

Si elle refuse d'être mise en concurrence avec son aïeul, "quelqu'un d'autre le fera. Les gens de qualité ne manquent pas", a balayé Marine Le Pen auprès du Figaro.

> Bruno Gollnisch, officiellement candidat

L'un des derniers soutiens à Jean-Marie Le Pen avait déjà été pressenti pour faire équipe avec ce dernier pour la région Paca. Après la décision de Jean-Marie Le Pen de ne pas se présenter, l'eurodéputé FN Bruno Gollnish a annoncé sa candidature. 

Bruno Gollnisch avait récemment démissionné du Conseil régional de Rhône-Alpes sans exclure de se présenter aux régionales "plus au sud", autrement dit, en Paca, expliquait le Dauphiné Libéré au mois de janvier. Avec Jean-Marie Le Pen, "on peut faire équipe, d’ailleurs Jean-Marie Le Pen me l’a proposé. Pour lui succéder ensuite", détaillait alors Bruno Gollnisch.

Dans le communiqué annonçant sa candidature, il explique qu'"il va de soi que cette candidature n'implique aucun jugement défavorable à l'égard de tout autre candidat potentiel".

Jusqu'à présent, il espérait toujours que la candidature du président d'honneur sous l'étiquette FN soit maintenue. "Il me semble que lors des dernières élections, la liste qu'il conduisait et sur laquelle je figurais d'ailleurs a obtenu plus de 30% des suffrages. Cela me paraît quand même significatif. C'est aux électeurs de décider de ces questions", expliquait-il jeudi sur RMC.

> Stéphane Ravier, "à la disposition" du parti

Sénateur et maire FN des 13e et 14e arrondissements de Marseille, Stéphane Ravier regrette déjà son mentor. "Jean-Marie Le Pen est l'homme qui m'a donné envie de m'investir en politique", explique-t-il au Monde. "Mais il faut désormais que le Front national s'éloigne" de son président d'honneur, précise-t-il. "Il serait plus sage qu'il se retire de la compétition les élections régionales", a même déclaré Stéphane Ravier sur Europe1.

"Si Jean-Marie Le Pen n'est pas candidat, et il ne devrait pas être candidat sous les couleurs du Front national, (...) je suis à la disposition de mon mouvement mais vraiment je ne l'imagine pas pour l'instant" s'est contenté de préciser l'élu FN. "J'ai beaucoup à faire mais je me plierai à la décision prise par Marine Le Pen", a annoncé le sénateur-maire, précisant espérer que Jean-Marie Le Pen ne se présente pas "coûte que coûte".

Stéphane Ravier a d'ores et déjà annoncé son soutien à Marion-Maréchal Le Pen si celle-ci était candidate. 


Ravier : "Jean-Marie Le Pen ne s'inscrit plus... par Europe1fr

> David Rachline, fort de ses succès récents

Cité comme autre candidat potentiel par Stéphane Ravier jeudi, David Rachline est maire de Fréjus, dans le Var, depuis un an. A 27 ans, élu à 6 mois d'intervalle maire de cette cité de 53.000 habitants, puis sénateur, il est considéré comme un des élus locaux FN les plus influents.

Candidat? "Je dois avouer que je n'y avais pas spécialement pensé avant. Mais bien sûr que le fait que l'on pense à moi me fait plaisir", a-t-il assuré au Scan. S'il ne s'est pas encore prononcé sur "l'affaire", lui aussi se rangerait derrière Marion Maréchal-Le Pen si elle était investie. 

> Laurent Lopez, pas mal de temps libre

Elu conseiller général du Var en 2013 à la faveur d'une élection partielle, Laurent Lopez a été battu par l'UMP dans le canton de Brignoles aux récentes élections départementales. Après avoir incarné la victoire du nouveau FN, sa défaite qui devrait lui laisser pas mal de temps libre dans l'éventualité de mener une nouvelle campagne pour les élections régionales en Paca.

Aurélie Delmas