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Rassemblement national

Marine Le Pen ne veut pas voir son père "terminer sa carrière de manière pathétique"

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Dans une interview accordée au Figaro Magazine, la présidente du Front national n’écarte pas l’hypothèse d’une candidature dissidente de son père -exclu du parti- aux régionales ou à la présidentielle, mais juge qu’il s’offrirait ainsi une fin de carrière "pathétique".

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a jugé jeudi dans un entretien au Figaro Magazine que son père, récemment exclu du parti, ne peut pas participer aux universités d'été du FN à Marseille début septembre. "Les travaux de l'université d'été sont réservés aux membres du parti. A partir du moment où il a été exclu, il ne peut pas y participer", a estimé Marine Le Pen.

Cet évènement se déroule les 5 et 6 septembre à Marseille. Jean-Marie Le Pen a précisé mercredi qu'il serait à tout le moins présent à Marseille le 5 septembre pour un déjeuner.

Quant à une candidature dissidente aux régionales en PACA -Jean-Marie Le Pen a indiqué qu'il n'avait pas pris de décision- Marine Le Pen a lancé: "J'espère pour lui qu'il ne terminera pas sa carrière politique comme Carl Lang avec une liste dissidente". Egalement invitée à dire si elle redoutait une candidature dissidente de son père à l’élection présidentielle de 2017, la patronne du FN a insisté: "On tombe dans le grand-guignol. Je n'ai pas envie de le voir terminer sa carrière de manière pathétique."

"Il s'est mis lui-même en dehors du FN"

Pour elle, Jean-Marie Le Pen, "par ses provocations, était le meilleur et le seul argument contre le FN". "Il s'est mis lui-même en dehors du FN", a-t-elle ajouté. "Quand Jean-Marie Le Pen dit 'le Front, c'est moi', on a tout compris. On est hélas dans un problème de refus de la transmission", a-t-elle aussi commenté. "Il n'a jamais supporté que le FN puisse vivre et croître sans lui. C'est triste".

Questionnée sur sa nièce Marion Maréchal-Le Pen qui s'est dite défavorable à l'exclusion de son grand-père, Marine Le Pen a répondu: "Marion n'est pas membre du bureau exécutif. Par conséquent, elle n'a pas la lourde responsabilité d'avoir eu une décision à prendre comme ont eu à le faire les membres qui ont siégé".

Marine Le Pen a également expliqué qu'en "aucune manière", il y a avait une hémorragie d'adhérents en raison de cette crise.

la rédaction avec AFP