Marine Le Pen annonce une plainte "dans la semaine" contre la Société générale

Alors que la Société générale a demandé au Front national de clôturer ses comptes, le parti dénonce une "fatwa bancaire" et dit ne plus avoir les moyens de fonctionner.

Le bras de fer continue. Invitée de Jean-Jacques Bourdin ce mardi, Marine Le Pen a annoncé que son parti allait porter plainte contre la Société générale "dans la semaine". Une mesure évoquée au cours des derniers jours, et qui reste d'actualité alors que la Banque de France a rendu son avis sur la fermeture des comptes bancaires du parti d'extrême-droite.

Mardi, l'institution française a jugé que la Société générale n'avait pas enfreint la réglementation ni "a priori" discriminé le parti en clôturant ces comptes. Elle n'y voit aucune décision politique, contrairement à ce qu'avance le Front national. 

"La Banque de France a sorti une note pour nous dire... rien. Elle est incapable de nous dire la raison pour laquelle la Société générale a clôturé le compte, ça ne nous dit rien sur le caractère discriminatoire et l’absence de raison", a estimé la présidente du FN.
"C'est le tribunal qui va décider", a-t-elle ajouté, expliquant que la Société générale opposait "le secret bancaire à son propre client pour ne pas avoir à expliquer les raisons" de cette fermeture. 

Le FN n'a selon elle plus les moyens de fonctionner

La Banque de France ne s'est pas prononcée sur la fermeture d'un autre compte, à la HSBC cette fois, qui était au nom de Marine Le Pen. L'institution n'a pas été saisie sur ce sujet mais précise avoir été en lien avec cet établissement également.

Désormais, le Front national, au nom du droit au compte, en a ouvert un autre au Crédit du Nord. Mais selon Marine Le Pen, les dispositions liées à ce compte ne répondent pas aux besoins du parti: la formation politique n'a pas de chéquier lié à ce compte et il n'est pas prévu que les adhérents ou les donateurs puissent régler par carte directement via le site du FN.

"Comment voulez-vous que le FN fonctionne dans ces conditions?" a interrogé Marine Le Pen. "Cela dépasse la situation du FN, ça met en lumière les abus bancaires dont sont victimes des millions de Français", a estimé la députée frontiste. 

Charlie Vandekerkhove