Levée de l'immunité de Le Pen: "une décision qui sent la panique"

Le vice-président du Front national Florian Philippot, mardi, sur l'antenne de BFMTV. - -
"Une décision politique." C'est ainsi que le vice-président du Front national Florian Philippot a interprété la décision du Parlement européen de lever l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, mardi. Un sentiment partagé par le président d'honneur du parti, Jean-Marie Le Pen, qui a de son côté dénoncé une "expression politique".
Le Parlement européen a décidé mardi de lever l'immunité parlementaire de Marine Le Pen après des propos où elle assimilait les prières de rue des musulmans à une "occupation". Invité de BFMTV, Florian Philippot a dénoncé une décision "qui sent la panique" d'une "caste qui perd pied", symbolisée par l'UMP et le PS.
"C'est scandaleux!", s'est de son côté offusqué Jean-Marie Le Pen, député européen comme sa fille, et qui s'exprimait depuis les couloirs du Parlement de Strasbourg. Selon lui, "on lève l'immunité de ceux qui s'expriment politiquement, mais jamais des voyous qui tapent dans la caisse."
"Mettre les pieds dans le plat"
Mais Florian Philippot voit aussi dans cette décision l'occasion "d'avoir un grand débat sur la laïcité". "Le Front national demande l'interdiction des prières de rue illégales. Mais ni l'UMP, ni le PS ne veut en parler", a-t-il dénoncé.
Une opinion partagée par un autre vice-président du FN, Louis Aliot. "Cela va d'une part permettre le débat, d'autre part à Marine Le Pen de se défendre", a-t-il indiqué mardi après-midi sur le plateau de notre antenne. "Aujourd'hui, l'occupation des rues est une réalité, et on sait très bien qu'elle est volontaire", a-t-il fustigé.
Quant au sous-entendu induit par le terme "occupation"? "Le parallèle, c'est vous qui le faites", a rétorqué François Philippot. "Marine Le Pen a dit que c'était une occupation du territoire..." Avant d'avouer: "Il faut parfois mettre les pieds dans le plat".