Le vice-président du RN Sébastien Chenu dénonce un projet de "budget qui fait la poche des familles"

Le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a fustigé samedi 18 octobre un "budget qui fait la poche aux familles", après la présentation du projet de loi de finances (PLF) et celui de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par le gouvernement de Sébastien Lecornu.
Invité sur BFMTV, le député RN a estimé que "ce projet de budget va faire très mal aux retraités, à ceux qui ne payent pas d'impôts et pourraient en payer d'avantage".
"Personne ne croît à l'arnaque: il n'y a pas d'abandon sur la réforme des retraites", a-t-il encore jugé en référence à l'annonce du Premier ministre de suspendre le texte controversé via un amendement au PLFSS. Avec ce véhicule législatif, le gouvernement peut théoriquement faire passer son budget par ordonnances si les discussions s'enlisent au Parlement.
"Il ne faut pas compter sur nous pour voter un budget pareil"
"On refuse cette fuite en avant qui consiste à intégrer, avant même que le débat ait commencé, l’échec de la discussion parlementaire", a de son côté déclaré samedi la porte-parole de l'exécutif Maud Bregeon, indiquant que son camp "ira au vote" dans les colonnes du Parisien.
Dans ce cas, "il n'y aura pas de majorité pour ce budget à l'Assemblée nationale et il sera retoqué", avertit Sébastien Chenu, dénonçant "un budget qui fait la poche des retraités, qui ne touche pas à l'immigration, qui fait la poche des familles, qui fait rentrer 200.000 Français dans l'impôt sur le revenu". "Il ne faut pas compter sur nous, au RN, pour voter un budget pareil", ponctue-t-il sur BFMTV.
"Nous serons responsables car on va demander d'autres politiques, d'autres choix budgétaires et d'autres orientations pour le pays. Mais je crois qu'on ne sera pas entendus", poursuit le représentant du RN, convaincu que cette "entourloupe" autour de l'examen du budget se terminera par la voie des ordonnances.
"On va proposer un contre-budget jeudi prochain, qui sera focalisé sur rendre le pouvoir d'achat aux Français et mettre en place une politique de soutien à la natalité, a par ailleurs annoncé Sébastien Chenu. On a besoin de relancer la natalité et la productivité dans ce pays".
Pour ce faire, son parti entend mettre en place des "dipositifs d'aides à la parentalité", mais également garantir une "baisse de la TVA", notamment sur l'énergie.