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Rassemblement national

Comptes de campagne de Marine Le Pen: "On peut me reprocher un excès de transparence"

Marine Le Pen sur BFMTV, le 23 octobre 2013.

Marine Le Pen sur BFMTV, le 23 octobre 2013. - -

Marine Le Pen, épinglée par la Commission nationale des comptes de campagne, selon le "Canard Enchaîné", s'explique sur BFMTV.

"On a le droit de dépenser plus que le plafond remboursable". Interrogée sur la somme de 700.000 euros que la commission nationale des comptes de campagne a refusé de rembourser au Front national, Marine Le Pen a justifié sur BFMTV: "J'ai déposé 9 millions d'euros de dépenses, j'ai été remboursée du maximum du plafond remboursable, à savoir 8 millions". Pour la présidente du Front national, aucun problème donc: mieux vaut trop déclarer que dissimuler, affirme-t-elle.

"Le pêché mortel en matière de comptes de campagne, c'est la dissimulation d'une dépense", poursuit-elle, expliquant: "quand j'ai un doute sur le caractère électoral ou non électoral d'une dépense, je préfère tout mettre dans mon compte et laisser la commission décider si oui ou non, c'est une dépense électorale."

"Bal de Marine et université d'été"

Exit des comptes de campagne l'université d'été du Front national à Nice, les agents de sécurité personnels de Marine Le Pen, et le "bal de Marine" organisé à Montretout, selon les documents que s'est procurés le Canard Enchaîné, qui les publie mercredi.

La Commission des comptes de campagne a donc refusé le remboursement de 700.000 euros de dépenses au titre de la campagne présidentielle de 2012.

"A la limite, on peut me reprocher un excès de transparence, de prudence. (...) Mais il n'y a pas de volonté de dissimulation", affirme Marine Le Pen. "A l'inverse, si vous ne mettez pas une dépense et que la Commission considère que c'est une dépense électorale, alors vous vous faites rejeter vos comptes de campagne. C'est exactement ce qui est arrivé à Nicolas Sarkozy", a rappelé la présidente du FN, en référence aux mésaventures financières du candidat UMP.

D'autres candidats comme Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan, se sont également vu retoucher leurs comptes de campagne par la Commisssion.

Magali Rangin