CAFÉ POLITIQUE - Les dépenses de campagne du FN retouchées, Mennucci moqué à l'Assemblée

700.000 euros de frais de campagne ne seront pas remboursés à Marine Le Pen. - -
> Une cargaison de pastilles Vichy envoyées à Yann Barthès
Drôle de colis pour Yann Barthès. Selon La Montagne, Le président du groupe d'opposition à la mairie de Vichy (Allier), Christophe Pommeray, a fait livrer, mardi, 24.774 pastilles Vichy au présentateur du Petit Journal de Canal +. Soit une pastille par habitant de la ville.
Le conseiller municipal a choisi de réagir concrètement à un reportage sur une manifestation catholique diffusé lundi dans l'émission, que Yann Barthès avait ensuite commenté en indiquant que "la manif' [sentait] bon la pastille Vichy". Dans une lettre jointe à son colis un peu particulier, Christophe Pommeray, explique que "Vichy, c’est une ville, qui n’a ni appelé, ni soutenu moins ou davantage qu’aucune autre en France, le gouvernement de rencontre qui s’est installé dans ses murs en juin 1940".
> Cahuzac bientôt effacé d'un film sur l'Assemblée nationale
L'Express indique, dans son numéro daté de ce mercredi, que le député UDI de la Côte-d'Or, François Sauvadet, a adressé, le 9 octobre, une lettre au président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, pour lui demander le retrait d'images de l'ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, sur la vidéo institutionnelle "Une journée à l'Assemblée nationale", réalisée en 2012 et visible sur le site de l'Assemblée.
Dans son courrier, le député centriste se dit "particuliérement choqué de constater que le film institutionnel diffusé en début de visite pour présenter les travaux de notre assemblée contient plusieurs images de Jérôme Cahuzac au banc du gouvernement". Selon lui, il s'agit d'un "très mauvais signal envoyé à ceux qui découvrent notre institution".
Contacté par Le Lab d'Europe 1, le cabinet de Claude Bartolone a indiqué que l'ancien ministre disparaîtrait "prochainement" du film, sans toutefois donner de date précise.
> Mennucci moqué par l'UMP à l'Assemblée
Une séance de questions au gouvernement houleuse pour Patrick Mennucci. Le député des Bouches-du-Rhône, tout juste vainqueur de la primaire socialiste à Marseille, a dû affronter les moqueries des députés des bancs de l'UMP, mardi, alors qu'il posait une question sur la réforme des rythmes scolaires au ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon.
"Samia! Samia!", ont ainsi crié les élus UMP pendant que Patrick Mennucci interrogeait le ministre, en référence à Samia Ghali, sa rivale pendant la primaire.
> Batho forcée de déménager sa permanence
L'ancienne ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, débarquée du gouvernement début juillet, a été forcée de déménager sa permanence parlementaire, au sein de la mairie de Melle, dans les Deux-Sèvres, a rapporté le journal Sud Ouest, mardi.
Une décision émanant directement du maire de la Ville, Yves Debien, très proche de Ségolène Royal, dont les relations avec Delphine Batho sont plus que tendues. Installée dans les bureaux qu'occupait Ségolène Royal lorsqu'elle était députée de la circonscription, Delphine Batho a donc été priée de déménager 200 mètres plus loin. L'intéressée a regretté des "méthodes d'un autre âge".
> La campagne 2012 de Marine Le Pen pas entièrement remboursée
Sur un montant de 9 millions d'euros, ce sont près de 700.000 euros qui ne seront pas remboursés à Marine Le Pen pour sa campagne présidentielle de 2012. La commission des comptes de campagne a en effet refusé de rembourser au Front national l'intégralité de ses frais déclarés pour cette campagne, rapporte le Canard Enchaîné ce mercredi. Une "retouche" confirmée par la commission.
La raison de ce refus? Les membres de la commission ont considéré qu'une partie des frais ne présentent pas de caractère électoral et donc pas de rapport avec une campagne présidentielle. Ainsi, une note d'hôtel de 1363,80 euros à Nice, en septembre 2012, dans le cadre de l'université d'été du parti, a été rejetée. Tout comme des "dépenses habituelles", à savoir la tenue et l'organisation d'une université d'été.
La présidente du Front national n'est toutefois pas la seule concernée par ce retoquage. D'autres candidats ont aussi vu leurs comptes retouchés comme François Bayrou (MoDem) à hauteur de 249.955 euros, Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) pour 137.653 euros et Nicolas Dupont-Aignan pour 133.812 euros.